Île-de-France : 20% de la main d’oeuvre est d’origine étrangère

30 octobre 2022 - 11h31 - France - Ecrit par : P. A

La main-d’œuvre d’origine étrangère est très importante en Ile-de-France où elle représente plus de 20 % des actifs, selon une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).

Ces immigrés, originaires pour la plupart du Maroc, de l’Algérie ou de l’Afrique de l’Ouest et du centre, occupent souvent des emplois peu qualifiés dans lesquels ils sont exploités. « Quand on regarde les emplois dans lesquels la part d’immigrés est importante, on voit des emplois comme les aides à domicile ou les ménagères, les ouvriers du bâtiment aussi… En Ile-de-France, un cuisinier sur deux est immigré », explique à RFI Mustapha Touahir, chef du service régional de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).

Pendant la crise sanitaire du Covid-19, 76 % des agents d’entretien étaient des immigrés, souligne la même source, précisant qu’en Ile-de-France, ils représentent un peu plus de 20 % de la population, soit deux fois plus que dans le reste de la France métropolitaine. Cette main d’œuvre est plus concentrée en Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de la métropole, où près d’un tiers de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

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Dans les professions intermédiaires et supérieures, cette main-d’œuvre étrangère est moins importante. « On a analysé le niveau de diplôme des actifs immigrés… Une personne qui dispose d’un diplôme de niveau bac + 5 par exemple peut se retrouver sur un emploi d’ouvrier ou d’employé. Ce phénomène de déclassement est plus prononcé chez les personnes qui sont d’origine immigrée », détaille Mustapha Touahir.

En Ile-de-France, près de 40 000 travailleurs immigrés détenteurs d’un diplôme d’études supérieures Bac + 5 occupent un emploi d’ouvrier ou d’employé. 56 % d’entre eux détenteurs d’une licence exercent des professions intermédiaires ou supérieures contre 80 % pour les non-immigrés, souligne l’INSEE.

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