Le coronavirus, une opportunité pour le Maroc ?
Selon l’économiste américain et Senior Fellow au centre de recherche Policy Center for the New South (PCNS), Hinh T. Dinh, le Maroc a une occasion rêvée de se positionner parmi...
Tannerie à Fès - Photo : larouteadeux.fr
Les affres de la crise sanitaire liée au coronavirus continuent de perturber le marché du travail au Maroc. Toutefois, les acteurs font preuve d’un optimisme devant conduire à un nouvel ordre.
En raison de la crise sanitaire, l’économie marocaine a perdu entre le premier trimestre 2020 et le premier trimestre 2021, 202 000 emplois en milieu urbain et 258 000 en milieu rural, a indiqué le Haut-Commissariat au plan (HCP). Sur ce chiffre, l’emploi non rémunéré représente 185 000 postes perdus. Une perte due à la baisse continue du secteur de l’agriculture en milieu rural, au profit du secteur tertiaire qui a atteint 67,5 % au premier trimestre 2021, contre 76,9 % au premier trimestre 2010, a indiqué Aomar Ibourk, Senior Fellow au Policy Center for the New South (PCNS). Toutefois, « en dépit de la baisse des effectifs d’aides familiales, le taux de sous-emploi est passé de 8,8 % à 9,2 %, soit un supplément d’environ 34 000 personnes (de 954 000 à 988 000) », notamment des jeunes, a-t-il précisé.
Quant à l’évolution de la demande, elle dépend de plusieurs dynamiques dont celle liée à la gestion de la crise sanitaire sur le plan national et international, a ajouté l’expert, soulignant que l’incertitude de la vitesse de réalisation des objectifs de la campagne de vaccination pourrait impacter les décisions des acteurs, surtout les investisseurs privés. Pour l’investissement public, il est prometteur.
Par ailleurs, grâce aux mesures de soutien engagées par le gouvernement, plusieurs entreprises ont résisté à la crise. Mais, au premier trimestre 2021, les faillites des entreprises ont encore grimpé de 15 %. Néanmoins, avec une meilleure campagne céréalière, le Maroc pourrait enregistrer une croissance dépassant les 4,8 % auparavant prévue. Mais, pour redresser la barre, plus d’efforts doivent être consentis afin de créer plus d’emplois pour les jeunes et plus d’investissements en travail. Il faudra notamment améliorer les activités qui engendrent plus d’emplois, dont les activités issues de l’économie sociale et solidaire, les travaux publics, sans oublier la stimulation de la lutte contre l’analphabétisme, a conclu l’expert.
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