Gazoduc : la décision algérienne n’aura pas d’effet immédiat sur le Maroc
La rupture du contrat du Gazoduc Maroc-Europe par l’Algérie n’aura qu’un impact insignifiant sur la performance immédiate du système électrique national.
Dans sa marche vers la réduction de ses émissions de gaz à effets de serre de 75 % d’ici 2030, le Maroc a fait du développement des énergies renouvelables une priorité. De nouvelles infrastructures sont ainsi construites ou en cours de construction dans la région de Souss-Massa, au Sud-Ouest du pays, ensoleillée 300 jours par an pour diminuer les importations d’énergies fossiles.
Au Maroc, l’heure de la révolution des énergies renouvelables a sonné. Le royaume est en passe de relever un grand défi, celui de la diminution des importations d’énergies fossiles. « À l’horizon 2030, le pays devrait produire 2 000 MW d’électricité solaire, 200 MW d’éolien, 2 000 W d’hydraulique. De quoi couvrir les besoins énergétiques du pays à hauteur de 52 % », déclare à Ouest France l’économiste Mohammed Cherki, spécialiste des énergies renouvelables.
Le Maroc s’est lancé dans le développement des énergies renouvelabes en 2009. Le complexe Noor Ouarzazate est le premier projet solaire élaboré, achevé et mis en service le 4 février 2016. En 2014, la région de Souss-Massa « a pris le train du solaire en marche ». Cette région est ensoleillée pendant près de 300 jours par jour, et dispose aussi de vent sur la côte, autour d’Agadir, et de montagnes, vers l’intérieur des terres, où faire des barrages. « Tous les atouts étaient là », résume l’économiste.
Depuis, le conseil région ne cesse d’initier des projets pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 75 % d’ici 2030. On peut citer la construction d’une centrale hybride – combinant le photovoltaïque et le solaire thermique à compression – à Midelt, un projet plus ambitieux que celle de Ouarzazate et la nouvelle Station de transfert d’énergie par pompage du barrage Abdelmoumen. « La région souhaite produire de l’énergie pour l’éclairage public, avec des lampadaires photovoltaïques à LED, expérience qui, si elle est concluante, sera élargie à tout le pays », fait savoir encore Mohammed Cherki.
Aller plus loin
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