Le Maroc change de statut. D’après le rapport global sur le développement humain intitulé « Une question de choix : les personnes et les possibilités à l’ère de l’intelligence artificielle » du PNUD, le royaume maintient sa 120ᵉ position dans le classement mondial pour la deuxième année consécutive. Le royaume a toutefois enregistré une avancée historique : son IDH qui bondit de 0,456 en 1990 à 0,710 en 2023, dépasse, pour la première fois, le seuil de 0,700, marquant ainsi son entrée dans la catégorie des pays à développement humain élevé. « Cette amélioration reflète des avancées significatives dans les dimensions fondamentales du développement humain : santé, éducation et niveau de vie », affirme Otmane Gair, président de l’Observatoire national du développement humain (ONDH).
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Cette avancée historique s’explique par trois décennies de progrès constants et structurels. « Cette évolution est le fruit de politiques publiques orientées vers le renforcement du capital humain, condition indispensable à une croissance inclusive et durable », affirme Otmane Gair. Le rapport positionne le Maroc « parmi les pays à faible incidence de pauvreté multidimensionnelle », témoignant d’une amélioration générale des conditions de vie pour une large part de la population.
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Certes le Maroc a franchi le seuil de 0,700, mais il doit relever des défis persistants. L’Indice d’inégalité de genre (GII) montre « une tendance à la baisse », donc « une amélioration progressive en matière d’égalité des sexes ». Toutefois, « les efforts du Royaume doivent se concentrer sur la réduction des taux de mortalité maternelle, l’augmentation de la représentation des femmes dans les instances décisionnelles et l’amélioration de leur accès à l’éducation et au marché du travail », estiment les experts du PNUD.