Le procès des gendarmes accusés de corruption et de complicité avec un trafiquant de drogue à Béni Mellal se poursuit devant la Cour d’appel de Casablanca.
L’audience de mardi a été marquée par le relèvement par un avocat, représentant de l’accusé Rachid S., ancien gendarme à Beni Mellal, des contre-vérités du trafiquant de drogue, qui a affirmé avoir versé des pots-de-vin aux gendarmes pour faciliter ses activités illicites. Il a confondu Mohamed S., en présentant des preuves substantielles montrant que son client n’était plus en fonction au moment où les soupçons étaient portés contre lui. Il a également exposé les contradictions entre les déclarations du trafiquant et les documents présentés devant le tribunal.
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« Mohamed S. aurait déclaré avoir remis une somme d’argent à Rachid S. à une date où ce dernier était en congé à Essaouira alors que le gendarme aurait quitté son poste en janvier de l’année précédente », rapporte Hespress. Selon l’avocat, le trafiquant avait évoqué des transactions vagues sur une période de 15 jours. Il s’est en outre étonné de l’absence d’une confrontation entre le trafiquant de drogue et son client gendarme, déplorant que le juge d’instruction ne l’ait pas ordonnée alors qu’aucune contrainte ne l’en empêchait. Il ne s’est pas empêché de critiquer l’utilisation de témoignages « isolés » mentionnant le nom du gendarme.
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Des informations indiquant une complicité présumée avec le trafic de drogue dans la région ont conduit à l’arrestation de 37 gendarmes de Béni Mellal et d’autres régions voisines. Le trafiquant de drogue faisait l’objet de dizaines de mandats d’arrêt nationaux. Il a été finalement arrêté sur instruction du procureur général du roi.
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