Le plan national Maroc Numéric 2020 qui met le changement numérique au centre des préoccupations et des organes de gouvernance du Maroc s’inscrit dans sa stratégie de digitalisation qui lui a valu depuis plusieurs années des classements mondiaux de Doing Business, fait savoir Eco actu, précisant que dans l’indice de développement de l’e-gouvernement (EDGI) des Nations Unies, le Maroc a gagné 4 places en 2020.
Ainsi, avec le démarrage de la quatrième révolution industrielle, le royaume renforce sa transformation numérique digitalisée, fait savoir Ludovic Subran, marquant sa certitude que le Maroc a des potentiels pouvant faire de lui le hub digital de la zone.
« Doté d’une stabilité politique et d’infrastructures plutôt avancées, le pays nord-africain abrite déjà les sièges régionaux de plusieurs multinationales, en particulier du secteur automobile, agroalimentaire et bancaire », a-t-il indiqué, précisant qu’ « en outre, le pays jouit d’un avantage démographique fort, de par sa population jeune et son taux de dépendance des personnes âgées (i.e. le rapport entre la population âgée de 65 ans et plus et la population active) à 52 %, sachant que ce taux est au-dessus de 60 % en France et dans la plupart des pays avancés ». Avec un fort taux de connectivité (69 % de sa population dispose d’Internet), le Maroc est le 3ᵉ des pays africains les plus connectés.
Également sur le plan digital, le gouvernement marocain a pris des mesures visant à « améliorer la productivité de l’appareil industriel. Sans oublier que l’Agence pour le développement du digital (ADD) a été créée en 2017 pour soutenir le Maroc sur trois volets », a rappelé Subran, déduisant que « ces facteurs concourent à positionner le Maroc comme le pays hub du secteur numérique sur le continent ».
Toutefois, le Maroc devrait éviter coûte que coûte certains obstacles, afin de faciliter l’introduction de la digitalisation dans le tissu économique. Ainsi, avec les contraintes numériques du monde d’après Covid, la quatrième révolution industrielle est une nécessité pour le royaume. De plus, « au vu de son positionnement par rapport à la moyenne mondiale, ces scores pourraient donner lieu à un sentiment mitigé de la percée digitale du pays », déclare l’économiste en chef du groupe Allianz.
Néanmoins, le Maroc qui jusque-là, caracole en tête des pays africains les plus prometteurs, est en passe de devenir le hub digital de la région.