Maroc : l’huile d’olive devient un produit de luxe

20 juillet 2024 - 20h00 - Economie - Ecrit par : S.A

Au Maroc, l’huile d’olive sera plus chère dans les mois à venir. À l’origine de cette nouvelle envolée prévue, plusieurs facteurs notamment le manque d’eau dont souffrent les producteurs au niveau des zones irriguées.

Les Marocains vont débourser plus d’argent pour acheter l’huile d’olive. Son prix risque de dépasser les 100 dirhams par litre contre 95 dirhams par litre, actuellement dans les grandes surfaces, et entre 80 dirhams par litre et 90 dirhams par litre dans les circuits normaux, apprend Médias24 auprès de ses sources. Celles-ci expliquent : « À ce stade, nous ne pouvons pas nous prononcer sur le prix exact qu’atteindra l’huile d’olive, mais vu les prix actuels pratiqués pour les olives, le prix de l’huile sera certainement très élevé ».

À lire :Maroc : Quand le coût de l’huile d’olive alimente la fraude et le trafic

Trois principaux facteurs expliquent cette éventuelle flambée de prix. Il y a d’abord le manque d’eau. « En raison de la situation hydrique actuelle, l’eau d’irrigation a été suspendue dans plusieurs bassins de production. Les producteurs au niveau des zones irriguées, notamment à partir des barrages, souffrent du manque d’eau et n’irriguent pas ». Conséquence : les oliviers se trouvent dans l’incapacité de récupérer l’eau et les aliments nutritifs perdus durant les épisodes de chaleur de l’été, qui se sont poursuivis en hiver et en automne. « Nous sommes à la cinquième de sécheresse, et les arbres sont fatigués », fait-on observer.

À lire :Nicolas Sarkozy encense encore le roi Mohammed VI

Le deuxième facteur, c’est le manque de pluie. « Pour ce qui est des producteurs dans les zones bour, il n’y a quasiment pas eu de précipitations cette année, ce qui impacte drastiquement la production ». La sécheresse est aussi à l’origine de la flambée des prix de l’huile d’olive. Le cycle végétal des oliviers ne couvre plus la période allant de janvier à octobre, au cours de laquelle les producteurs avaient la possibilité d’irriguer pendant 10 mois. L’irrigation ne se fait plus pendant quatre à cinq mois, et il n’y a plus de pluie sur le reste du cycle.

À lire :Maroc : l’huile d’olive devient un luxe

L’olivier représente 65 % de l’arboriculture nationale, avec 750 000 ha en bour et 450 000 en irrigué, est-il par ailleurs précisé.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Eau - Agriculture - Prix - Alimentation - Huile d’olive

Aller plus loin

Cherté de l’huile d’olive au Maroc : L’importation pour faire baisser les prix ?

Face à la hausse continue du prix de l’huile d’olive au Maroc, qui pourrait atteindre 150 dirhams la saison prochaine, des professionnels du secteur demandent au gouvernement...

Maroc : l’huile d’olive dépasse les 100 DH le litre

L’huile d’olive n’est pas épargnée par l’inflation galopante au Maroc. Le prix de ce produit très prisé ne cesse de grimper et les spéculations vont bon train, malgré les textes...

Maroc : Le prix élevé de l’huile d’olive engendre un trafic massif

Les éléments de la gendarmerie royale relevant de la province de Fkih Ben Saleh ont procédé, encore une fois, à la saisie de plusieurs tonnes d’huile d’olive frelatée dans...

Maroc : Quand le coût de l’huile d’olive alimente la fraude et le trafic

Les éléments de la Gendarmerie royale de Beni Mellal ont procédé à la saisie de trois tonnes d’huile d’olive de contrebande.

Ces articles devraient vous intéresser :

Les archéologues font une étonnante découverte au Maroc

Des archéologues ont découvert au Maroc le plus ancien site agricole qui date de la période de la préhistoire.

Coup d’accélérateur pour Marjane City

Marjane Holding révolutionne le secteur de la grande distribution. Le groupe marocain donne un coup d’accélérateur pour les ouvertures de ses « Marjane City ».

Menace sur la production de myrtilles au Maroc

Le champignon Erysiphe vaccinii, responsable de la maladie connue sous le nom d’oïdium, menace la production de myrtilles au Maroc et dans le monde. C’est ce que révèle une étude menée par l’université d’État de Caroline du Nord.

Prix du pain au Maroc : pas d’augmentation ... pour l’instant

Pas de hausse immédiate du prix du pain au Maroc, rassure la Fédération nationale des boulangeries et pâtisseries du Maroc. Face aux rumeurs qui circulaient ces dernières semaines, la Fédération a tenu à clarifier sa position dans un communiqué officiel.

Le Maroc ne veut plus de la viande congelée importée

Le gouvernement marocain a décidé de suspendre l’importation de viandes rouges congelées pour plusieurs raisons.

Maroc : la fermeture des hammams fait des malheureux

La Fédération nationale des associations des propriétaires et exploitants des bains traditionnels au Maroc a adressé un courrier au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, l’invitant à reconsidérer la décision de fermeture des hammams trois jours...

La justice européenne confirme la fin de l’accord de pêche avec le Maroc

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a mis un point final, ce vendredi, à une longue saga juridique en annulant définitivement les accords commerciaux, notamment ceux relatifs à la pêche, conclus entre l’Union européenne et le Maroc. Cette...

Le Maroc s’oppose catégoriquement à la décision de la Cour de justice européenne

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rendu vendredi une décision concernant les accords agricoles et de pêche entre l’UE et le Maroc. Rabat conteste fermement cette décision, la jugeant non applicable et entachée d’erreurs.

Le roi Mohammed VI en France ?

L’invitation lancée par Emmanuel Macron à Mohammed VI pour le Salon International de l’Agriculture à Paris, du 22 février au 2 mars, ressemble à une tentative de déminer un terrain glissant. Si le roi du Maroc accepte, ce sera sa première visite...

Maroc : les exportations de pastèques en chute libre

Les exportations marocaines de pastèques ont connu une baisse record au cours des dix premiers mois de 2024, atteignant seulement 113 500 tonnes, soit le niveau le plus bas depuis 2017. La sécheresse persistante et les restrictions de culture dans...