Des « rafles » de migrants africains dénoncées à Laâyoune
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Au Maroc, notamment dans les villes d’Oujda, Fnideq et Al Hoceima, la population migrante fait toujours face à une méconnaissance et une persistance de clichés. Les observateurs invitent à la sensibilisation autour des enjeux migratoires et à déconstruire les clichés sur les migrations.
Selon les résultats de l’étude « Perception de la migration dans les villes d’Oujda, Fnideq et Al Hoceima », réalisée en ligne auprès de 2737 jeunes de trois villes âgées de 18 à 26, l’intégration des migrants reste difficile au sein de la société marocaine, rapporte SRNTnews.
Cette enquête sociologique pilotée par la Fédération des collectivités locales du Nord du Maroc et de l’Andalousie (ANMAR) et le Fonds andalous des municipalités pour la solidarité internationale (FAMSI), s’est intéressée à la perception de la migration étrangère en matière sociale et culturelle. Elle a abordé les questions relatives aux relations et rapports qui se nouent au quotidien entre les populations locales et les migrants.
Il ressort de l’étude que la perception des jeunes sur les migrants oscille entre une méconnaissance et une persistance de stéréotypes, fait savoir le site, selon lequel ces perceptions ambivalentes peuvent s’expliquer par deux facteurs. Le premier facteur est le profil migratoire de chacune des villes. Le deuxième facteur explicatif est à trouver dans la qualité de l’information en circulation autour des migrations dans ces espaces.
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Selon ces jeunes, les migrants n’auraient pas un niveau d’instruction suffisant. Cet avis est partagé par la grande majorité des jeunes ayant participé à l’enquête. 98,4 % des jeunes interrogés à Al Hoceima ont estimé que les migrants seraient insociables. Cet avis est partagé par 88,8 % des jeunes sondés à Oujda et 73,1 % de ceux interrogés à Fnideq. Aussi, la langue constitue le premier obstacle empêchant les migrants d’interagir avec leurs voisins et de s’intégrer. Les deux autres facteurs de l’ “insociabilité” des migrants sont la religion et la pauvreté.
S’agissant du mariage entre un migrant ou une migrante, la majorité des jeunes (94,9 % à Al Hoceima, 66,8 % à Oujda et 29, 4 % à Fnideq) ont déclaré qu’ils n’envisagent pas de se marier avec un migrant ou une migrante en évoquant les mêmes raisons (différence de religions, de langues et de cultures), outre le refus des familles et la condition sociale et financière de la personne migrante.
Partant des résultats de cette étude, les initiateurs recommandent la sensibilisation autour des enjeux migratoires et de déconstruire les clichés et les stéréotypes sur les migrations. Cette initiative permet de lutter contre la diffusion de fausses nouvelles et les rumeurs sur les migrations, spécialement dans le contexte la pandémie du Covid-19.
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