Avec 50 % de parts de marché, le Maroc se distingue comme une destination « haut de gamme », expert dans les prestations à plus forte valeur, contrairement à une place de destination Low Cost, a indiqué Youssef Chraiba, le président de la Fédération marocaine de l’externalisation des services. En dépit « des offres agressives » de concurrence en matière de prix, le royaume maintient son leadership de l’outsourcing francophone.
Lors d’un webinaire sur les perspectives du secteur, M. Chraiba a mis l’accent sur le développement connu par le secteur entre 2015 et 2019, où 120 000 emplois ont été créés, soit une augmentation de 9 %. Sur la même période, le chiffre d’affaires adopté était de plus de 14 milliards de dirhams (MMDH) en 2019. De plus, le secteur a occupé la troisième place en termes de CA à l’export.
Malgré la crise sanitaire, le secteur tient bon, avec « un très fort rebond » de l’activité au dernier trimestre 2020. Rappelant l’historique du secteur qui a « démarré au Maroc il y a un peu plus de 20 ans, avec 2 principaux segments », le président de la Fédération marocaine de l’externalisation des services (FMES) a précisé que le secteur de l’outsourcing « ne peut plus être réduit à des verticaux comme l’IT ou le CRM ». Il recouvre désormais l’externalisation de l’ensemble des métiers de services à valeur ajoutée.
La vice-présidente de la CGEM, Ghita Lahlou, a quant à elle souligné que le secteur de l’outsourcing s’est bien développé pour se faire une place au milieu des fédérations de la CGEM. Mettant en avant le rôle primordial de l’Offshoring pendant cette période de crise, Ghita Lahlou affirme que le secteur est un grand fournisseur d’emplois, une source de devises et ainsi, un levier de stabilité de la balance commerciale.
La FMES englobe l’ensemble des entreprises exerçant dans les métiers de l’externalisation des services au Maroc. Sa cooptation par la CGEM intervient suite à la décision du Conseil d’administration de la Confédération, le 24 septembre 2020.