Le Maroc, numéro 1 mondial des énergies renouvelables
Le Maroc est le numéro 1 mondial des énergies renouvelables selon le dernier classement du rapport biannuel de l’indice RECAI (Renewable Energy Country Attractiveness Index).
Le Maroc ambitionne de produire 52 % de son énergie à partir de sources renouvelables d’ici à 2030 pour en exporter une grande partie vers l’Europe par le biais de câbles sous-marins. Va-t-il prioriser l’exportation au détriment de la satisfaction de la demande locale ?
Avec des projets ambitieux comme le complexe solaire Noor-Ouarzazate, le projet de construction du plus long câble sous-marin au monde (3 800 km) devant relier le Maroc et le Royaume-Uni… Le royaume rêve grand pour les énergies renouvelables. Quitte à envisager exporter de l’énergie vers l’Europe pour aider celle-ci à sortir de la crise énergétique qu’elle traverse. « Je pense que le Maroc représente la meilleure occasion de sortir le continent européen de la dépendance qu’il a aujourd’hui à l’égard du gaz russem », déclare à la BBC Moundir Zniber, entrepreneur marocain dans le secteur de l’énergie, patron de Gaia Energy, l’un des chefs de file de la révolution des énergies renouvelables au Maroc. Selon ses explications, le royaume dispose de l’une des meilleures ressources solaires et éoliennes au monde ». « En ce qui concerne l’hydrogène vert, notre société développe six projets qui pourraient répondre à 25 % des besoins de l’UE », ajoute-t-il.
À lire : Énergies renouvelables : le Maroc veut fournir l’Europe d’ici 2030
Mais est-il judicieux d’exporter de l’électricité verte avant que tous les besoins du Maroc ne soient satisfaits par les énergies renouvelables ? La “priorité” est que les Marocains aient accès à l’énergie verte « la moins chère », répond Leila Benali, ministre marocaine de la Transition énergétique et du Développement durable, interrogée sur la question. Selon elle, il est également nécessaire de profiter de « l’opportunité historique » de s’intégrer au marché européen de l’énergie, car de telles opportunités pourraient être une incitation à l’investissement privé, qui fait cruellement défaut. Moez Cherif, de la Banque mondiale, estime pour sa part que le Maroc devrait à la fois augmenter ses exportations d’énergie renouvelable et en produire davantage pour sa consommation intérieure. « L’idéal serait de faire les deux », dit-il. Hajar Khalmichi, activiste du changement climatique et membre du Mediterranean Youth Climate Network, ne partage pas ces points de vue. Son souhait, dira-t-elle, c’est de voir le Maroc satisfaire tous ses besoins énergétiques nationaux grâce aux énergies renouvelables avant de songer à l’exportation.
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Selon elle, l’ambition du Maroc de produire 52 % d’électricité à partir des énergies renouvelables ne progresse pas. De plus, il n’y a pas eu assez de discussions sur la provenance du reste, alors qu’il tente de réduire sa dépendance à l’égard de ses centrales électriques (gaz, pétrole et charbon).
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