Le Parlement marocain normalise-t-il avec la corruption politique ?
Alors que des parlementaires marocains sont toujours en prison, les deux chambres du Parlement continuent de leur verser des indemnités. De quoi friser la corruption politique.
Le tribunal correctionnel de Casablanca a décidé de reporter le procès du député Babour Sghir, poursuivi pour escroquerie, au 16 février suite à la demande de celui-ci de comparaître en présentiel.
Depuis janvier, Babour Sghir, député UC, est en détention préventive suite à une plainte pour escroquerie déposée par Bank of Africa (BOA), rapporte Médias24. Le montant de l’escroquerie s’élèverait à plus de 600 millions de dirhams. La défense de l’élu a rejeté les accusations. Elle évoque une simple affaire de dettes commerciales.
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Ouvert le 26 janvier dernier, le procès du parlementaire se poursuit. À l’audience de mercredi, il a comparu en visioconférence devant le tribunal correctionnel de Casablanca. Déclinant son identité, il affirme être « sans emploi ». « Je n’avais plus rien avant mon arrestation », assure-t-il, avant de formuler une demande : assister à son procès en présentiel. Une demande qui a reçu l’assentiment du juge. Ce dernier a reporté le procès au 16 février.
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Au cas où le tribunal le déclarerait coupable d’escroquerie, l’élu risque une peine d’emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 500 à 5 000 dirham, ou une peine d’emprisonnement de deux à dix ans et une amende maximale de 100 000 dirham s’il a fait appel au public en vue « de l’émission d’actions, obligations, bons, parts ou titres quelconques, soit d’une entreprise commerciale ou industrielle", conformément aux dispositions de l’article 540 du Code pénal.
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