La proposition d’un congé menstruel sera prochainement en discussion au Maroc. Si ce projet de loi est adopté, le Maroc deviendra le deuxième pays en Afrique après la Zambie à accorder aux femmes des jours de congé rémunéré pour raison de menstrues. Mais est-ce que la proposition a une chance d’aboutir ?
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Mais au sein de l’opinion publique, le sujet suscite déjà des avis tranchés, relate la BBC. C’est le cas d’Aicha Salmi, membre d’une association des femmes. Elle estime que pour l’amélioration des conditions de la femme, il y a des sujets bien plus sérieux. « La proposition n’est pas une loi d’urgence. Nous avons des femmes qui souffrent et qui accouchent dans des conditions difficiles en raison d’absence d’hôpitaux dans les régions reculées du pays. Je pense que les groupes parlementaires doivent se concentrer sur ces conditions difficiles des femmes rurales et notamment sur les questions de santé », a-t-elle déclaré à la BBC.
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De son côté, Mustapha Dahmani afiirme que le projet de loi doit être discuté et approuvé par le gouvernement marocain. Et si le gouvernement l’approuvait, il sera mis en application suivant certaines étapes avant de jauger son efficacité et sa pertinence.
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En plus de la Zambie, le congé menstruel payé a été adopté par la Corée du Sud, le Japon, le Taïwan et l’Indonésie. Le Maroc est peut-être sur le point de rejoindre cette liste restreinte.