Près de 4000 enseignants, responsables des coordinations nationales et régionales pour la plupart, font l’objet de suspensions temporaires de travail. Des sanctions disciplinaires prises à leur encontre par le ministère de tutelle, en réaction à leur grève qui a déjà duré plus de trois mois.
Selon le quotidien Alyaoum24, citant un représentant de la coordination des enseignants, les mesures de suspensions temporaires contre les enseignants grévistes se poursuivent. Lundi, des enseignants se sont encore vu notifier des décisions de suspension, indiquent les mêmes sources, assurant que « les coordinations étudient une réponse à ces décisions ». Ces sanctions interviennent suite à la décision des enseignants de poursuivre leur grève, « malgré la réponse du gouvernement à plusieurs de leurs revendications, y compris l’augmentation des salaires et la modification du statut général ».
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Les décisions de suspension temporaire ont été prises sur la base de l’article 73 du statut général de la fonction publique. Il est reproché aux enseignants concernés « un ensemble d’actes et de comportements irresponsables constituant une grave erreur et une violation de vos obligations professionnelles », ainsi que « l’absentéisme répété et illégitime du travail, privant ainsi les élèves de leur droit à un enseignement stable et continu », et « l’incitation via les réseaux sociaux à effectuer des arrêts répétés de travail, entravant ainsi le fonctionnement normal de l’établissement éducatif ».
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La suspension temporaire de travail est accompagnée d’une suspension du salaire, à l’exception des allocations familiales. La sanction court jusqu’à ce que le conseil de discipline se réunisse pour statuer sur ces cas, dans un délai maximum de quatre mois.