Maroc : des enseignants sanctionnés

6 janvier 2024 - 17h30 - Maroc - Ecrit par : P. A

Plusieurs enseignants marocains ayant poursuivi les mouvements de protestation contre le nouveau statut général, ont écopé de sanctions administratives de la part des directions régionales du ministère de l’Éducation nationale.

Après plus de 11 semaines consécutives de grèves des enseignants, le ministère de l’Éducation nationale a commencé à sévir. Des décisions de suspension temporaire ont été notifiées à plusieurs enseignants grévistes pour « non-respect de leurs obligations professionnelles et éducatives, absences répétées et illégitimes, privant ainsi les élèves de leur droit à un enseignement stable et continu, en plus du non-respect des valeurs et de l’éthique professionnelle conformément aux normes en vigueur dans le système éducatif et de formation ».

À lire : Les enseignants marocains sanctionnés

Les directions régionales qui ont délivré ces décisions considèrent ces manquements comme graves, conformément à l’article 73 du statut général de la fonction publique. C’est pour cette raison que la mesure de suspension temporaire est accompagnée d’une suspension de salaire, à l’exception des allocations familiales. La situation des enseignants concernés sera examinée en conseil de discipline avant la levée de la sanction, dans un délai maximum de quatre mois.

À lire : La grève a payé, 1500 dirhams de plus pour les enseignants marocains

À l’expiration de ce délai, le fonctionnaire peut à nouveau percevoir l’intégralité de son salaire, même si le conseil ne prononce aucune décision à son encontre. Il peut aussi réclamer les sommes prélevées de son salaire si aucune sanction comme l’avertissement, la réprimande, la radiation de la liste des promotions n’est prononcée contre lui. En revanche, s’il est poursuivi au pénal, le rétablissement de son salaire intégral sera subordonné à une décision du tribunal compétent.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Grève - Education - Ministère de l’Education nationale - Sanction

Aller plus loin

Maroc : face aux grèves, le gouvernement procède à des retenues salariales

À l’initiative de l’Organisation Démocratique des Collectivités Locales (ODCL), les fonctionnaires sont entrés en grève ce mercredi, pour protester contre le blocage du dialogue...

Maroc : un haut responsable sanctionné

Le ministère de l’Intérieur a pris une décision radicale concernant le chef de la circonscription de Khmiss Anjra. Suite à plusieurs enquêtes administratives, il a été...

Les enseignants marocains sanctionnés

Le ministère de l’Éducation nationale vient d’interdire aux enseignants du secteur public de faire des heures supplémentaires dans des écoles privées.

La grève a payé, 1500 dirhams de plus pour les enseignants marocains

Un accord a été conclu ce dimanche à Rabat entre le gouvernement et les principales centrales syndicales, visant à améliorer la rémunération des enseignants.

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : constat inquiétant pour les élèves

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié les résultats du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) pour 2022, révélant des difficultés majeures dans l’apprentissage au sein de l’école...

Écoles privées au Maroc : hausse des frais et colère des parents

Des écoles privées ont décidé d’augmenter les frais de scolarité à la prochaine rentrée au grand dam des parents d’élèves. Préoccupée, une députée du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) appelle le gouvernement d’Aziz Akhannouch à agir pour empêcher...

Maroc : une école mise en vente avec ses élèves ?

Au Maroc, un agent immobilier se retrouve malgré lui au cœur d’une polémique après avoir publié une annonce de vente d’une école privée en incluant les élèves.

Des conditions strictes pour enseigner dans le privé au Maroc

Le ministère de l’Éducation nationale a récemment autorisé les enseignants du public à donner des cours supplémentaires dans le privé, sous certaines conditions. Pour arrondir leurs fins de mois, ces professeurs devront obtenir une autorisation...

Quand la rentrée scolaire pousse les Marocains à l’endettement

L’approche de la rentrée scolaire et la fin des vacances d’été riment souvent avec le recours aux prêts bancaires devant permettre aux parents marocains de subvenir aux besoins de leurs enfants. Et, les banques se livrent une concurrence très forte.

Le Maroc veut le retour des MRE

Le Maroc met les moyens pour faire revenir ses cerveaux. Une enveloppe budgétaire conséquente, et inédite, vient d’être spécifiquement allouée pour inciter les compétences marocaines expatriées à contribuer à l’effort national de recherche et...

Maroc : Vent debout contre le français à l’école

Au Maroc, un regroupement d’enseignants, d’étudiants et d’élèves s’oppose à l’enseignement des matières scientifiques en français dans les écoles publiques, dénonçant une violation de la Constitution et des textes régissant le secteur de l’éducation.

L’arabe obligatoire dans une école en Belgique

Un établissement catholique flamand propose un cours d’arabe obligatoire à ses élèves de dernière année, une initiative inédite en Belgique.

Maroc : des centres pour former les futurs mariés

Aawatif Hayar, la ministre de la Solidarité, de l’intégration sociale et de la famille, a annoncé vendredi le lancement, sur l’ensemble du territoire du royaume, de 120 centres « Jisr » dédiés à la formation des futurs mariés sur la gestion de la...

Maroc : des notes trop gonflées dans les écoles privées ?

Au Maroc, le phénomène des « notes gonflées » continue de sévir dans des écoles privées. C’est du moins le constat fait suite à la fuite de certains relevés de note sur les réseaux sociaux après la publication des résultats du BAC 2024.