Le Marocain a commencé à s’intéresser à l’État islamique (Daech) depuis l’âge de 12 ans, après avoir perdu son père au Maroc et intégré une famille adoptive en Espagne. En juin de l’année dernière, il a été arrêté par la police d’Algete (Madrid), car considéré comme une menace pour la sécurité de l’Espagne, avant d’être condamné le 15 février par le tribunal central des mineurs, indiquent des sources judiciaires consultées par ABC, précisant qu’il devra rester en détention dans un centre pour mineurs jusqu’à l’âge de la majorité et pourrait réintégrer la société après un processus de « déradicalisation ».
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Pendant quatre ans, il a été endoctriné à l’idéologie djihadiste et s’est aussi auto-endoctriné à Daech. Alertés, les enquêteurs ont commencé à surveiller les activités du mineur, jusqu’à ce que les services de renseignements parviennent à accéder à son téléphone portable qui contenait une quantité importante de fichiers liés à la propagande de Daech. Une « bibliothèque djihadiste » de plusieurs gigaoctets composée de vidéos d’attentats terroristes revendiqués par l’État islamique, d’exécutions et d’incitations à rejoindre le djihad et à devenir un martyr. On pouvait voir aussi des vidéos dans lesquelles il prêtait allégeance à l’organisation terroriste.
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Dans l’une des vidéos retrouvées dans le téléphone portable du mineur, le juge de l’Audiencia Nacional, José de la Mata est directement menacé de mort. « Tu vas mourir avec une bombe. Nous réitérons notre engagement clair à éliminer José de la Mata », peut-on entendre dans la vidéo. Le mineur a également eu différents manuels de l’État islamique sur la fabrication d’explosifs et armes chimiques, sur comment se battre dans un environnement de guerre ou éviter la surveillance policière et empêcher l’espionnage de ses téléphones portables.