Le lobby des écoles privées a exigé du chef de gouvernement la suppression des prélèvements de la Caisse nationale de sécurité sociale, ainsi qu’une exonération des amendes prévues en cas de retard de paiement des impôts. La requête a scandalisé les Marocains qui ont exprimé leur colère sur les réseaux sociaux.
Dans un courrier, adressé au chef du gouvernement, la Fédération de l’éducation privée au Maroc et l’Union des grandes écoles ont sollicité l’aide de l’État pour éviter un éventuel "gel des salaires". Le groupement a tenté explicitement de négocier une exemption fiscale pour l’année en cours, et de demander une mainlevée sur les salaires des employés au cas où les parents refuseraient de payer leurs contributions mensuelles. L’Exécutif juge la requête inappropriée, surtout quand on sait la situation que traverse le Maroc, où les ressources sont concentrées dans la recherche de solutions pour éviter la propagation du coronavirus.
Plusieurs organes de presse se sont penchés sur le sujet, expliquant qu’il y a quelques mois, les deux fédérations ont réussi à décrocher des abattements fiscaux non négligeables, qui se chiffrent en milliards de DH. Le lobby insiste, pour sa part, sur les répercussions économiques et sociales en cas de non-intervention de l’État, notamment sur l’emploi ; de quoi mettre en difficulté davantage le fonctionnement de l’économie.