Le français indésirable même chez des ministres marocains (vidéo)
La crise entre le Maroc et la France semble avoir atteint le volet linguistique. Un ministre marocain a même refusé de s’exprimer en français.
Depuis quelques semaines, de nombreux internautes marocains ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux appelant à « se débarrasser » de la langue française dans la politique éducative. Pour eux, le recours à cette langue a placé le Maroc en bas du classement mondial des systèmes éducatifs.
Sur internet, les militants affirment que ce changement de langue aidera le Maroc à retrouver la souveraineté nationale. À cet effet, ils invitent les autorités à recourir à l’utilisation des langues nationales (arabe et berbère) ainsi qu’à l’anglais comme langue de la science et de l’ouverture sur le monde.
A lire : Les Marocains délaissent le français pour l’anglais
Ceux qui souhaitent voir le pays opérer ce changement promeuvent l’idée que « le Maroc n’est pas une province de la France. » D’après leurs explications, le français n’est pas seulement la langue du colonisateur, il est aussi dépassé et peu pratique. La politique éducative de l’État promouvant le français a conduit au fait que le Maroc occupe l’une des dernières places dans le classement des systèmes éducatifs dans le monde, ont-ils dénoncé.
Cette campagne anti-française intervient au moment où Emmanuel Macron est annoncé au Maroc en octobre prochain. Les militants pointent également la crise des visas qui a éclaté à cause de la décision de Paris de réduire drastiquement le nombre de visas délivrés aux citoyens de l’ensemble des pays maghrébins.
Aller plus loin
La crise entre le Maroc et la France semble avoir atteint le volet linguistique. Un ministre marocain a même refusé de s’exprimer en français.
L’anglais pourrait supplanter le français comme première langue étrangère au Maroc. C’est ce que révèle une enquête réalisée par le British Council.
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