Marrakech sans calèche n’est pas Marrakech

17 mai 2021 - 20h20 - Maroc - Ecrit par : A.T

Difficile d’imaginer Marrakech sans ses calèches et le bruit des claquements de sabots sur les pavés. Elle est devenue l’emblème touristique indiscutable de la cité ocre qui a su résister au temps malgré l’urbanisation et la modernisation.

Elle est le moyen de déplacement privilégié des visiteurs aussi bien marocains qu’étrangers dans la ville de Marrakech. La calèche s’est imposée dans le paysage urbain de la ville depuis des décennies. Outre l’aspect écologique, les « koutchis » permettent aux visiteurs d’admirer les remparts de la ville millénaire au rayonnement touristique international et aux innombrables sites historiques et naturels.

Marrakech offre une parfaite harmonie entre modernité et authenticité grâce à la calèche qui s’affiche comme « un véritable patrimoine immatériel », faisant d’elle une ville féérique et attrayante. Des observateurs et chercheurs soutiennent que l’apparition des calèches remonte au 19ᵉ siècle, ce qui en fait une partie intégrante du patrimoine culturel de la cité ocre.

Dans une déclaration à la MAP, M. Hassan Lakhdar, président de l’Association professionnelle des propriétaires et conducteurs des calèches à Marrakech, explique que le « koutchi » servait auparavant de moyen de transport des habitants au sein de la ville, ajoutant qu’il assure toujours son rôle capital sur le plan touristique en permettant aux usagers de découvrir les atouts de la cité des « sept saints ».

Selon Lakhdar, la calèche a connu une évolution grâce au soutien de la Société protectrice des animaux et de la nature (SPANA), qui organise le contrôle technique des véhicules tous les quatre mois, et octroie des carnets de santé aux conducteurs, ainsi que l’organisation de concours annuels pour récompenser les plus beaux attelages et montures et le meilleur conducteur.

Il dira dans la foulée que l’État porte une attention à cette activité liée au tourisme. Il offre aux propriétaires l’assistance nécessaire afin de continuer leur activité, et leur permettre de faire face aux effets négatifs de la crise sanitaire engendrée par la propagation de la Covid-19 sur l’économie locale, en général, et le secteur touristique en particulier.

Il apparait impérieux de restructurer le sous-secteur touristique en créant de bonnes conditions de travail aux conducteurs de calèche. Le métier est appelé à évoluer pour être en mesure de s’adapter avec les grandes mutations du secteur du tourisme. En attendant, les bruits des sabots claquent et résonnent comme pour dire « Marrakech ! Tu ne vivras pas sans nous ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Tourisme - Destination - Festival International du Film de Marrakech - Ministère du Tourisme - Grand Prix de Marrakech - Préfecture de police de Marrakech - Musée berbère de Marrakech - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Marrakech investit les télévisions américaines

Marrakech fait parler d’elle aux États-Unis. À travers The Adventure : Life changing, la cité ocre fait le plein écran pendant 45 minutes dans une émission de télé réalité...

Marrakech : la vie renait timidement sur la place Jemaâ El-Fna

L’assouplissement des restrictions et la batterie de mesures prises pour relancer le tourisme au Maroc semblent déjà avoir des effets positifs. Après des mois de vaches maigres,...

A Marrakech, les professionnels du tourisme golfique espèrent la réouverture des frontières

Fortement impacté par la crise sanitaire, le tourisme golfique peine à se relancer à Marrakech. Les professionnels de ce secteur plaident pour la réouverture rapide et totale...

Marrakech : le tourisme d’affaires veut faire sa révolution

À l’initiative des professionnels, le Marrakech convention bureau (MCB) vient d’être créé, afin de mettre en place une force d’attaque pour ce segment. Le MCB, bénéficie du...

Ces articles devraient vous intéresser :

L’aéroport de Tanger fait peau neuve

Le projet de développement et d’expansion de l’aéroport Ibn Batouta, vise à contribuer au développement touristique et économique de la ville de Tanger. La commune apporte une contribution financière.

« J’ai visité le Maroc - voici pourquoi je n’y retournerai jamais »

Sur la toile, des tiktokeurs et Youtubeurs – dont des Américains – déconseillent à leurs followers de se rendre au Maroc et en évoquent les raisons. Ils disent ne plus avoir l’intention de retourner dans le royaume.

Les cascades d’Ouzoud se refont une beauté

L’achèvement de la réhabilitation du site touristique des Cascades d’Ouzoud préoccupe le conseil du groupement des collectivités territoriales Haut et Moyen Atlas d’Azilal. Une convention de partenariat a été approuvée dans ce sens.

Maroc : l’été morose du tourisme sera-t-il sauvé en août ?

De bonnes perspectives pour le tourisme marocain ? Après un mois de juillet morose marqué par une faible affluence des touristes, nationaux comme étrangers, tous les regards et les espoirs sont tournés vers le mois d’août.

Un MRE impliqué dans une vaste affaire de blanchiment d’argent

Aidée par l’Autorité Nationale du Renseignement Financier (ANRF), une banque a réussi à démasquer un blanchiment d’argent à la suite d’un virement depuis l’île de Nauru, un paradis fiscal très réputé situé dans le Pacifique. Le bénéficiaire est un...

Maroc : l’Oriental, un nouveau rival pour Marrakech et Agadir

Le potentiel touristique de la région de l’Oriental est particulièrement fort. Journalistes, influenceurs et agents de voyage marocains et étrangers ont pu le découvrir lors d’un roadshow organisé par le Conseil régional du tourisme (CRT) avec le...

L’Office des changes traque des touristes marocains

Les touristes marocains qui effectuent des voyages à l’étranger et les Marocains exerçant des professions libérales à l’étranger sont dans le viseur de l’Office des changes.

Des prix qui font fuir les touristes ?

La députée Fatima Tamni (Fédération de la gauche démocratique) a vivement critiqué la politique touristique du Maroc.

« Sexy ! » : le harcèlement de rue dénoncé par une tiktokeuse au Maroc

Une célèbre tiktokeuse vient de visiter le Maroc et elle en vient à la conclusion que c’est le pays le plus sexiste au monde. Elle a toutefois salué l’hospitalité marocaine.

Maroc : où en est la relance du tourisme un an après le séisme ?

Fatim-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, fait le point des actions mises en œuvre dans les secteurs dont elle a la charge, dans le cadre du programme de reconstruction et de relance lancé par le...