Avant que la crise sanitaire ne s’empare du Maroc, les professionnels du secteur du tourisme à Marrakech s’attendaient à vivre une année exceptionnelle, avec à la clé, une augmentation du nombre de touristes. Mais le Coronavirus en a décidé autrement. Des mesures ont été prises par les autorités pour limiter la propagation du Covid-19, affligeant sérieusement le secteur.
Marrakech, la destination marocaine la plus convoitée, semblait avoir l’air d’une “ville sans âme”. Le temps où les habitants et visiteurs peinaient à trouver une place paraît bien loin. La mythique place de Jemâa El Fna, qui grouillait toujours de monde, n’a jamais été aussi déserte, rapporte la MAP.
Très tôt, les professionnels du secteur ont pris la mesure de la situation et ont commencé à réfléchir sur les stratégies à mettre en place pour sauver ce qui reste encore de la saison touristique. Une réunion a été tenue, en septembre dernier, afin d’examiner l’état des lieux du secteur. C’était en présence de la ministre du Tourisme, Nadia Fettah Alaoui, des professionnels et du wali de la région Marrakech-Safi, Karim Kassi Lahlou. Les travaux de cette rencontre ont porté sur le plan à adopter pour sauver la saison d’hiver 2020/2021. Il s’articule autour des “3R” : “Redémarrer, Relancer et Réinventer”.“Il s’agit de remettre l’écosystème en marche dans le respect des gestes barrières et des protocoles sanitaires établis à cet effet.
Entre autres stratégies mises en place, il y a celles qui ont pour but de sauvegarder l’emploi dans les secteurs d’activités touristiques les plus touchés et la mobilisation se poursuit afin que les autres acteurs de la chaîne de valeurs (restaurants touristiques, artisanat, activités d’animations et événementiel…) soient également couverts, avait noté le CRT. Le Conseil a lancé, en partenariat avec l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT), une campagne de communication relayée sur les médias, les réseaux sociaux et sur la plateforme “visitmarrakech”.
Les professionnels du secteur multiplient également les actions pour stimuler les emplois, encourager l’innovation et l’investissement, repenser une industrie du voyage et de l’hospitalité plus performante, plus durable et plus inclusive. L’arrivée des premiers touristes étrangers en octobre à l’aéroport international de Marrakech-Menara, a été la preuve que l’espoir est permis, et que d’ici quelques mois, Marrakech retrouvera sa place de fleuron du tourisme national, précise la même source.