Mohamed Ikissane, marocain assistant social Barcelone
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Photo : Armando Méndez - Hoy
Mohamed Hajjaj, Jamal Benfatih et Jad Atwane sont trois jeunes marocains arrivés en Espagne alors qu’ils étaient mineurs. Ils racontent leur histoire lors d’une conférence sur la migration des adolescents et des enfants.
« Je serai heureux quand j’aurai un travail », a répondu Mohamed Hajjaj à la question de savoir s’il a pu réaliser son rêve en arrivant en Espagne. Ses compatriotes Jamal Benfatih et Jad Atwane sont du même avis. Les trois ont immigré en Espagne alors qu’ils étaient âgés entre 14 et 16 ans. Aujourd’hui, ils ont entre 18 et 19 ans, fait savoir Hoy.
Lors d’une conférence organisée par l’association Cerujovi sur la migration des adolescents et des enfants, ils partagent leurs expériences. L’objectif, c’est de faire de la pédagogie et mettre sur la table toutes les difficultés de ce processus. « On veut rapprocher la réalité au-delà des stéréotypes, c’est très dur de passer la frontière à 13 ou 14 ans, ce n’est pas un caprice, il y a de la douleur, des familles s’endettent », explique Katarzyna Reyes, coordinatrice de Cerujovi.
À lire : Immigrer clandestinement en Espagne, c’est « comme payer pour mourir »
Mohamed, originaire de Fnideq, a quitté sa ville en 2019 à l’âge de 15 ans. Pour lui, l’expérience de la migration les a rendus plus matures d’une certaine manière. Comme ses deux compatriotes, il a obtenu un permis de séjour et ne regrette pas d’avoir immigré en Espagne. À l’âge de 16 ans, Jamal est entré à Melilla depuis Nador et est resté près de deux ans dans un centre de mineurs avant de rejoindre un logement à Casar de Cáceres. Jad, lui, a vécu cette expérience comme « un enfer ». Natif de Nador, il a aussi passé trois ans dans un centre pour mineurs à Melilla.
Jad vit dans un appartement à Cáceres et Mohamed à Plasencia après être passé par le centre de mineurs Tecum, à Casar de Cáceres, qui a fermé en mai dernier. Jamal, lui, vit seul dans un appartement loué. Mohamed, Jamal et Jad souffrent de vivre loin de leurs proches. « Nous n’avons pas vu nos parents depuis des années, nous avons des frères et sœurs ou des cousins que nous ne connaissons pas », déplorent-ils.
En plus de ces trois jeunes, Malak, une jeune mineure qui a vécu dans le centre de mineurs de Ceuta, racontera son histoire, la migration des filles étant une réalité encore minoritaire et qui présente des particularités.
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