Les ministres marocains préfèrent rouler en BMW série 5

18 avril 2013 - 19h01 - Maroc - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Qui a dit que les ministres marocains ne vivaient pas une cure d’austérité en ces temps de crise économique, obligeant le gouvernement à réduire le budget consacré aux investissements publics. En guise de solidarité nationale, certains ministres du gouvernement Benkirane ne rouleraient "qu’en" BMW série 5 dont le prix ne dépasse pas les 800.000 dirhams.

"Voulez-vous que l’on se déplace en bus ?", s’indigne Mohamed Ouzzine, ministre de la Jeunesse et des sports, qui a déjà demandé l’autorisation du ministère des Finances pour l’acquisition d’une BMW série 5 pour ses déplacements professionnels.

"Je n’ai pas demandé une voiture de luxe, mais juste un véhicule normal, respectant le budget accordé aux ministres pour l’achat de leurs voitures de service, soit 400.000 dirhams", explique-t-il au quotidien Akhbar Al Yaoum.

Le ministre de la Jeunesse a également adressé une requête pour l’acquisition de 30 véhicules de marque Dacia pour les délégués de son département, et 8 véhicules 4x4 Dacia Duster.

Pour le ministre du Mouvement Populaire, la crise économique qui nécessite une rationalisation des dépenses publiques, ne veut pas dire que l’on doit croiser les bras et arrêter de travailler, ajoutant qu"’il faut s’éloigner du populisme".

Parmi les ministres acquéreurs de la marque automobile allemande, on retrouve Nabil Benabdellah, ministre de l’Habitat, Fouad Douiri, ministre de l’Energie et des Mines et Lahcen Haddad, ministre du Tourisme.

"L’Etat a passé un accord avec le revendeur de BMW au Maroc pour l’achat de véhicules à des prix préférentiels", explique un responsable du concessionnaire automobile allemand à Akhbar Al Yaoum, selon qui l’entreprise aurait vendu les modèles valant 800.000 dirhams à seulement 400.000 dirhams au gouvernement marocain.

En mars 2012, Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement avait pourtant affirmé que "la rationalisation des dépenses publiques serait "globale et profonde" et n’épargnerait aucun ministère.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Automobile - Nabil Benabdellah - Crise économique - Acquisition - Mohamed Ouzzine - Fouad Douiri - Mustapha El Khalfi - Lahcen Haddad - Gouvernement marocain - Ministère de la Jeunesse et des Sports

Ces articles devraient vous intéresser :

Écoles privées au Maroc : hausse des frais et colère des parents

Des écoles privées ont décidé d’augmenter les frais de scolarité à la prochaine rentrée au grand dam des parents d’élèves. Préoccupée, une députée du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) appelle le gouvernement d’Aziz Akhannouch à agir pour empêcher...

En fin de compte, les fonctionnaires marocains (très) bien payés

Le gouvernement marocain a revu à la hausse les salaires des fonctionnaires et agents de l’État. Younès Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, est porteur de cette bonne nouvelle.

Maroc : Une année record pour l’industrie automobile

L’année 2023 a été exceptionnelle pour l’industrie automobile au Maroc, affichant une hausse des ventes de 30,5 % et atteignant 116,38 milliards de dirhams à fin octobre.

Maroc : vers un changement des plaques d’immatriculation ?

Le député Rachid Hammouni, président du groupe du Progrès et du Socialisme à la Chambre des représentants, propose d’adopter un format unifié pour les plaques d’immatriculation des véhicules au Maroc, valable pour une utilisation tant sur le territoire...

Trafic routier : le Maroc passe au comptage automatique

Le Maroc a lancé un appel d’offres international pour l’acquisition et l’installation de dispositifs automatiques de comptage du trafic routier. Le coût du marché est de 16 millions de dirhams.

Les fonctionnaires marocains abusent-ils de leurs avantages ?

L’association marocaine pour la protection des biens publics invite le ministère de l’Intérieur à mettre fin à l’utilisation à des fins personnelles des véhicules de l’État par les élus et fonctionnaires publics.

Deux voitures exceptionnelles pour le roi Mohammed VI

Le roi Mohammed VI est le propriétaire des deux uniques exemplaires de la Laraki Sahara, une voiture développée par la société marocaine Laraki Automobiles SA.

Dacia, leader du marché automobile marocain, Renault et Hyundai en embuscade

Le marché automobile marocain a connu un début d’année 2024 en demi-teinte, avec une croissance encourageante en janvier suivie d’une baisse inattendue en février.

Une classe moyenne marocaine en plein essor, vraiment ?

Au Maroc, les ventes de voitures ont connu une forte augmentation au cours de la dernière décennie, passant de 111 000 unités en 2011 à plus de 161 000 unités en 2023 par an, soit une progression d’environ 45 %. La même tendance est notée en ce qui...

Les voitures de luxe séduisent de plus en plus les Marocains

Les voitures de luxe cartonnent comme jamais au Maroc. En témoignent les résultats des ventes d’automobiles aux six premiers mois de cette année.