Nabil Ennasri, le pèlerin « écolo » qui a rejoint La Mecque à vélo depuis Paris

Nabil Ennasri a parcouru plus de 5 000 kilomètres à vélo depuis Paris pour se rendre à La Mecque afin de sensibiliser les musulmans à l’écologie. Son périple a été très suivi sur les réseaux sociaux.

Alors que la plupart des pèlerins ont l’habitude de rejoindre La Mecque en avion, Nabil Ennasri, 41 ans, a choisi cette année de faire le voyage à vélo depuis Paris. Ce résident d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) a pris départ le 22 avril sur le parvis de la gare Montparnasse et est arrivé à La Mecque le 25 juin. « Pile poil pour le début des cérémonies… J’avais envie de renouer avec une tradition du pèlerinage qui est un chemin long et plein d’abnégation », confie-t-il au journal Le Parisien.

Nabil, qui compte désormais 35 000 abonnés sur Instagram et 90 000 sur TikTok, a souhaité mercredi « depuis la Grande mosquée de La Mecque » une très belle fête de l’Aïd Al Adha à ses abonnés. L’objectif de ce chercheur en géopolitique et spécialiste du Qatar, en parcourant plus de 5 000 kilomètres à vélo pour rejoindre la Terre Sainte, est de sensibiliser la communauté musulmane aux enjeux climatiques.

« La problématique du réchauffement climatique me travaille depuis longtemps. J’ai constaté que la communauté musulmane mondiale reléguait cette préoccupation essentielle au second plan », explique le quadragénaire qui avait signé en 2011 une tribune sur le site de Reporterre, titrée « Les musulmans à l’épreuve du réchauffement climatique ». Il y indiquait que « respecter la nature est une exigence et permet au croyant de renouer avec la tradition prophétique d’un mode de vie écologiquement sain et responsable ».

Nabil Ennasri espère avoir impacté des centaines de musulmans avec son périple à vélo, largement suivi sur les réseaux sociaux via le hashtag #HadjByCycle. En ce qui le concerne, il assure que ce voyage l’a « transcendé et transformé. Cela m’a conféré un sentiment de satisfaction et de plénitude. La saveur d’une prière après deux mois de vélo n’a absolument rien à voir avec celle que l’on expérimente après sept heures d’avion ».