Óliver Laxe (Sirat) : « Le Coran me soulage, le Maroc m’a complété »

Óliver Laxe, le réalisateur qui a récemment remporté le Prix du Jury à Cannes avec son film Sirat, parle de son profond lien avec la culture marocaine et ses lectures du Coran.

Né à Paris en 1982, Óliver Laxe évoque son profond lien avec la culture marocaine, pays où il a passé quelques années de sa vie. Un lien fort qui se ressent dans son film Sirat qui vient de remporter le Prix du Jury à Cannes. Le film raconte l’histoire d’un homme qui « recherche sa fille dans des raves ou fêtes illégales perdues dans un désert sans fin. C’est une quête qui est aussi le destin même », a-t-il déclaré auprès d’El Mundo.

« J’ai conçu ce film (sic) pour atteindre ce public jeune qui n’a pas de repères, qui ne va plus au cinéma depuis longtemps, et qui ne comprendra probablement pas mon film. J’espère que les images auront un effet sur eux et leur donneront envie de retourner au cinéma voir un autre film de ce type. Cela me fait vraiment plaisir, à vrai dire, d’atteindre ces nouveaux publics et que ce soit une relation saine. »

Le réalisateur galicien évoque également la lecture du Coran. « Le Coran m’enivre. Le Coran me soulage », a affirmé Óliver Laxe qui définit la foi comme « la capacité de l’être humain à accepter la vie telle qu’elle est, à voir que dans toutes les tragédies, accidents et obstacles que la vie met sur notre route, il y a une miséricorde, un cadeau. »

Il ajoutera : « En Espagne, nous sommes les enfants de trois cultures et je vois qu’il y a clairement des vases communicants entre nous et l’islam. […] Quand j’ai vécu au Maroc, je me suis rendu compte qu’il y avait une continuité de valeurs entre ce que j’y ai trouvé et ma famille paysanne galicienne. Le Maroc est un pays voisin qui m’a aidé, m’a complété, et je lui en suis reconnaissant. »