Changement dans l’attribution des licences de gardiennage à Casablanca. La mairie de la ville a décidé de retirer toutes les autorisations accordées aux proches et aux familles d’anciens et d’actuels élus, ainsi qu’aux fonctionnaires bénéficiant d’une rente d’exploitation du domaine public pour le stationnement des voitures, rapporte Assabah. Cette décision fait suite au constat selon lequel bon nombre d’élus et fonctionnaires avaient obtenu des licences de gardiennage au profit des leurs, ce qui est une méthode « frauduleuse », ces rentes « familiales » générant des millions de dirhams chaque année.
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Outre cette décision, la mairie de Casablanca a décidé d’encadrer les licences de gardiennage dans un nouveau cahier des charges et a d’ores et déjà établi des critères sociaux précis pour leur attribution. Désormais, les personnes en situation de précarité, telles que les personnes en situation de handicap, les veuves, les divorcées, les personnes sans revenus stables, celles âgées de plus de 40 ans sans emploi stable, ainsi que les chômeurs en capacité de justifier de leur situation par des documents officiels, sont prioritaires et privilégiés. Les personnes sans ressources ayant une famille à charge, ou justifiant d’une ancienneté dans leur recherche d’emploi peuvent aussi obtenir les licences de gardiennage. Les bénéficiaires d’anciennes licences peuvent toujours en obtenir. Ils doivent avant tout répondre aux critères précités.
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Plusieurs conditions susceptibles de limiter l’anarchie dans ce secteur s’imposent aux bénéficiaires des licences. Il s’agit entre autres du respect de la superficie autorisée par la licence, qui ne doit pas dépasser 70 mètres au maximum sur un seul côté de la voie publique, de l’interdiction de toute expansion anarchique sur le domaine public, du respect du lieu attribué sans possibilité de déplacement vers un autre endroit sans autorisation préalable, l’affichage d’une plaque d’identification mentionnant le nom du gardien, sa photo, son numéro de licence, le lieu de surveillance et le logo de la municipalité, ainsi que du port obligatoire d’un gilet uniforme arborant ce logo, conformément à un modèle établi par la municipalité.
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Autres mesures : interdiction de l’imposition de tarifs illégaux ou du recours à la force pour exiger un paiement, respect des lois régissant l’exploitation du domaine public communal, interdiction de l’utilisation de la licence pour exercer d’autres activités. Les détenteurs des licences doivent en outre préserver la propreté des espaces exploités.