Dans un appel téléphonique à son homologue espagnol, José Manuel Albares, Bourita aurait menacé de réduire sa participation à la réunion de haut niveau avec l’Espagne prévue les 1ᵉʳ et 2 février à Rabat, si le gouvernement espagnol ne votait pas contre cette résolution dans laquelle le parlement européen a exprimé sa « profonde préoccupation face aux allégations selon lesquelles les autorités marocaines auraient corrompu des députés européens » et leur demande par ailleurs de respecter la liberté d’expression, fait savoir ABC.
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« L’Espagne maintient un dialogue franc avec le Maroc sur toutes les questions d’intérêt commun, telles que la sécurité, la lutte contre le terrorisme, les relations économiques et commerciales, la lutte contre l’immigration clandestine et les droits de l’homme. En toute responsabilité et pour le bien des relations bilatérales franches basées sur le dialogue et la compréhension, nous avons voté contre cette résolution », est-il indiqué dans un communiqué de presse.
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En revanche, la députée Iratxe García Pérez, présidente du groupe socialiste européen, a voté en faveur de la résolution qui demande aussi au Maroc de garantir un procès équitable aux journalistes Omar Radi, Soulaimane Raisouni et Taofik Bouachrine, en détention dans le royaume. Par ailleurs, la résolution évoque expressément le cas du journaliste espagnol Ignacio Cembrero, qui fait l’objet d’un harcèlement judiciaire de la part du Maroc.