Le tribunal de La Haye estime que le licenciement il y a deux ans, de la commissaire de police de Leiden, Fatima Aboulouafa, était justifié, affirmant que la Marocaine avait instauré un climat de méfiance et de suspicion.
En 2019, Fatima Aboulouafa, ancienne chef de la police de Leiden, a publié sur Instagram, un message dans lequel elle a dénoncé le racisme et la discrimination au sein de la police de La Haye et de Rotterdam. Des faits qui lui ont valu d’être suspendue trois mois plus tard. Elle sera définitivement licenciée en février 2020 en raison « d’une relation de travail irrémédiablement perturbée ».
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Deux ans après son licenciement, elle s’est décidée à déposer une plainte contre la police, afin de retrouver son emploi ou de recevoir une indemnité de 300 000 euros pour licenciement abusif. Mais le tribunal en a décidé autrement. Selon le juge, la police a raison de prendre ses responsabilités pour préserver l’ambiance de travail, rapporte NOS.
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Selon le tribunal, le message sur Instagram a créé un malaise si grand qui a fait échec à toute tentative de médiation. Aussi, Aboulouafa et ses collaborateurs ont une vision différente de la gestion des abus. « Cette divergence d’opinions s’est par la suite exacerbée très rapidement. La police pouvait s’attendre à ce que le chef d’équipe prenne en compte les éventuelles conséquences des messages et déclarations postés ». Le tribunal estime également que la police n’a pas joué un rôle prédominant dans le conflit et ne considère pas cela comme une raison d’accorder une indemnisation.