Application de la peine de mort dans l’affaire Adnane : Mostapha Ramid appelle au respect de la vie humaine

17 septembre 2020 - 14h00 - Maroc - Ecrit par : G.A

Depuis quelques jours, les Marocains sont divisés sur la question de l’application de la peine de mort. Le ministre d’État chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid s’est invité dans le débat, en donnant son avis sur le sujet.

Face au tollé que suscite le débat sur l’application ou non de la peine de mort, Mostapha Ramid a affirmé que le « droit à la vie est un droit humain suprême » reconnu et approuvé par les pactes et conventions internationales. Au Maroc, elle a été suspendue parce que l’unanimité a du mal à se faire autour de son abolition. Dans une publication sur sa page officielle Facebook, le ministre n’a pas eu une position tranchée sur la question. Il a simplement exposé ce que disent les pactes internationaux relatifs aux droits de l’homme, et a, par la suite, expliqué les subtilités de la législation marocaine sur le sujet.

Mais que dit la justice marocaine sur la question ? Dans le code pénal, au moins 31 crimes peuvent faire l’objet d’une condamnation à la peine capitale. Selon Mostapha Ramid, « la peine de mort est inscrite dans la loi marocaine avec un ensemble de contrôles et de normes qui la régissent. Les mineurs de moins de 18 ans ne sont pas condamnés à mort ni à la réclusion à perpétuité, la peine de mort ne peut être exécutée qu’après le rejet de la demande de grâce, la peine de mort ne peut être appliquée à une femme enceinte que deux ans après l’accouchement » fait savoir le ministre.

Il souligne que «  le droit à la vie, conformément au droit international des droits de l’homme est un droit fondamental, avec lequel la peine de mort ne peut être prononcée qu’avec des précautions liées aux crimes graves et des conditions liées aux garanties nécessaires à un procès équitable  ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Peine de mort - Mustapha Ramid - Ministère de la Justice et des Libertés

Aller plus loin

La dernière lettre d’Adnane à sa maman (vidéo)

Un des professeurs d’Adnane Bouchouf, l’enfant de 11 ans mort tragiquement à Tanger, a tenu à partager la dernière dissertation que l’enfant avait rédigée en classe à...

Peine de mort réclamée pour le meurtrier d’Adnane

Les Marocains ont lancé une pétition pour que la peine de mort soit infligée au présumé meurtrier d’Adnane, un adolescent de 11 ans, disparu, violé, retrouvé mort et enterré à...

Violences sexuelles sur mineurs : appel à une justice plus répressive

Le cas du viol et du meurtre du petit Adnane remet sur le devant de la scène, le débat sur le renforcement de l’arsenal juridique pour la protection des enfants contre toute...

Mort de la petite Naïma : les habitants de Zagora dénoncent

Le corps de Naïma, une fillette de 5 ans, disparue le 17 août dernier, a été retrouvé par un berger samedi dernier, dans la région du Draa-Tafilalet, près de Jebel Kissane à...

Ces articles devraient vous intéresser :

La chanson « Enty » de Sâad Lamjarred devant la justice

Le compositeur Mohamed Rifai a assigné DJ Van en justice à cause de la chanson « Enty » interprétée par Saad Lamjarred en 2014.

Maroc : un ministre veut des toilettes pour femmes dans les tribunaux

Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, s’est indigné face à l’absence de toilettes pour les femmes dans les tribunaux, ce qui selon lui constitue un « véritable problème » pour les détenues.

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Sentiment d’insécurité au Maroc : un écart avec les statistiques officielles ?

Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.

Maroc : WhatsApp banni pour la Gendarmerie royale

Suite à la décision de justice annulant un procès-verbal dressé via WhatsApp, la Gendarmerie royale a invité les commandements régionaux, casernes, centres et patrouilles au respect strict des textes en vigueur et à éviter d’envoyer tout document via...

Affaire de viol : Achraf Hakimi devant le juge

L’international marocain du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi, a eu affaire à la justice ce vendredi matin, en lien avec une accusation de viol portée contre lui.

Les jeunes Marocains se désintéressent du mariage

Alors que le Maroc devrait connaître une diminution de sa population active et une augmentation du taux de vieillissement, les jeunes montrent de plus en plus un désintérêt pour le mariage et la procréation en raison de la cherté de la vie. Le projet...

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.

Un enfant né d’un viol ouvre une brèche dans le droit marocain

Saisie par une jeune maman qui cherche à obtenir une indemnisation pour son fils issu d’un viol, la cour de cassation marocaine a rendu une décision qui va faire date.

Maroc : mères célibataires, condamnées avant même d’accoucher

Au Maroc, les mères célibataires continuent d’être victimes de préjugés et de discriminations. Pour preuve, la loi marocaine n’autorise pas ces femmes à demander des tests ADN pour établir la paternité de leur enfant.