Le meurtrier d’Adnane passe devant le juge
L’homme accusé d’avoir tué et enterré le petit Adnane Bouchouf a été déféré lundi devant le parquet général à Tanger.
Depuis quelques jours, les Marocains sont divisés sur la question de l’application de la peine de mort. Le ministre d’État chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid s’est invité dans le débat, en donnant son avis sur le sujet.
Face au tollé que suscite le débat sur l’application ou non de la peine de mort, Mostapha Ramid a affirmé que le « droit à la vie est un droit humain suprême » reconnu et approuvé par les pactes et conventions internationales. Au Maroc, elle a été suspendue parce que l’unanimité a du mal à se faire autour de son abolition. Dans une publication sur sa page officielle Facebook, le ministre n’a pas eu une position tranchée sur la question. Il a simplement exposé ce que disent les pactes internationaux relatifs aux droits de l’homme, et a, par la suite, expliqué les subtilités de la législation marocaine sur le sujet.
Mais que dit la justice marocaine sur la question ? Dans le code pénal, au moins 31 crimes peuvent faire l’objet d’une condamnation à la peine capitale. Selon Mostapha Ramid, « la peine de mort est inscrite dans la loi marocaine avec un ensemble de contrôles et de normes qui la régissent. Les mineurs de moins de 18 ans ne sont pas condamnés à mort ni à la réclusion à perpétuité, la peine de mort ne peut être exécutée qu’après le rejet de la demande de grâce, la peine de mort ne peut être appliquée à une femme enceinte que deux ans après l’accouchement » fait savoir le ministre.
Il souligne que « le droit à la vie, conformément au droit international des droits de l’homme est un droit fondamental, avec lequel la peine de mort ne peut être prononcée qu’avec des précautions liées aux crimes graves et des conditions liées aux garanties nécessaires à un procès équitable ».
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