Malgré la baisse des cours, les prix de carburants restent au plus haut
Malgré le repli des cours du pétrole à l’international, les prix des carburants restent au plus haut au Maroc.
Alors que les Marocains souffrent de la cherté de la vie, les distributeurs des carburants s’en mettent plein les poches. Houssine Yamani, président du Front National pour la Sauvegarde de la raffinerie la Samir, également secrétaire général du Syndicat national du pétrole et du gaz, appelle le gouvernement à prendre ses responsabilités.
Le prix du gasoil ne descend pas en dessous de 11,80 dirhams (+2 dirhams) et celui de l’essence pas en dessous de 13,70 dirhams (+2,78 dirhams), dans les stations de distribution à Mohammedia et dans les environs. Pendant ce temps, les acteurs du secteur réalisent de gains considérables sur le dos des consommateurs. Les profits des acteurs restent élevés, malgré les rapports sévères du Conseil de la concurrence et les tentatives désespérées de certains sites et experts mandatés de normaliser les Marocains avec les profits exorbitants réalisés sur les hydrocarbures, qui ne descendent pas en dessous de 8 milliards de dirhams par an, a confirmé Houssine Yamani, dénonçant une prédation du pouvoir d’achat des Marocains.
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Le prix actuel du gasoil se compose de 38 % seulement du coût du pétrole brut, tandis que 60 % du prix se divise entre les profits des acteurs (22 %) et les coûts de raffinage, taxes et transport (38 %). Cela montre que le gouvernement pourrait réduire les prix des carburants en abaissant les marges des distributeurs, en relançant le raffinage du pétrole au Maroc avec la réouverture de la société Samir, et en révisant la charge fiscale sur les hydrocarbures, analyse Yamani. Selon son syndicat, si le gouvernement décidait de revenir à un plafonnement et à une fixation des prix des carburants, selon les calculs appliqués avant la fin de 2015, le prix du litre de gasoil dans les stations de distribution au Maroc ne devrait pas dépasser 9,83 dirhams, et celui du litre d’essence ne devrait pas excéder 10,92 dirhams, et cela durant la première quinzaine d’octobre 2024.
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Il ressort du deuxième rapport trimestriel du Conseil de la concurrence que l’approvisionnement du marché national en gasoil et en essence a enregistré un volume d’importations total de 1,47 million de tonnes au premier trimestre, soit une augmentation de 9,1 % en volume et de 0,9 % en valeur par rapport à la même période de l’année précédente. Le gasoil a continué à représenter environ 91 % du volume et de la valeur des importations, selon le type de carburant. S’agissant de la part des importations réalisée par les entreprises de distribution concernées par le rapport (9 entreprises), elle a approché environ 87 % en termes de volume et de valeur dans l’ensemble des importations du marché au cours de la période mentionnée.
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Les importations en volume de ces entreprises ont augmenté d’environ 5 % par rapport à la même période de l’année précédente, passant de 1,21 million de tonnes en 2023 à environ 1,27 million de tonnes en 2024, soit un écart de 63 000 tonnes. La valeur des importations a atteint 11,21 milliards de dirhams durant la période mentionnée, contre 11,53 milliards de dirhams pour la même période l’année précédente, avec une différence d’environ 327 millions de dirhams, soit une baisse de 3 %, précise le rapport.
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