Dans une vidéo de 100 minutes publiée le 13 octobre sur sa chaîne Youtube, le professeur a révélé les tares liées au fonctionnement des masters, allant de sa création à l’évaluation des étudiants, rapporte Medias24. Ces critiques ne sont qu’une partie de la face cachée de l’iceberg. Le professeur promet d’autres révélations dans les tout prochains jours.
Dans sa vidéo, le professeur a rappelé que la création d’un master exige le respect d’un certain nombre de critères qui font défaut dans les universités marocaines. Le titulaire du master doit présenter un "dossier descriptif", dans lequel il détaille, entre autres, les conditions d’accès, le nombre de mentions requises pour que le candidat soit sélectionné, les modules, les matières et l’équipe pédagogique.
Pour Abdelakbir Sossi El Alaoui, les relations amicales priment souvent sur les compétences. A l’en croire, l’équipe pédagogique composé par le titulaire du master est souvent constitué de “professeurs-amis”. Cette pratique est “inconcevable et injuste à l’égard d’autres professeurs méritants qui peinent à compléter leurs heures obligatoires, alors que d’autres arrivent à atteindre le plafond des 20 heures supplémentaires”, a-t-il martelé.
Ce même phénomène s’observe lors de la validation du dossier descriptif présenté au chef de filière et au doyen, dernière étape avant l’évaluation du dossier par le ministère de tutelle. Au dire d’Abdelakbir Sossi El Alaoui, la nature de la relation entre le professeur, titulaire du Master et le doyen peut jouer en sa faveur ou, au contraire, le désavantager. A ce titre, il propose que le dossier descriptif soit publié en ligne pour faciliter la tâche aux étudiants intéressés par ce Master. “Pour découvrir un master, les étudiants doivent demander à leurs aînés de leur faire un topo afin de connaître les matières, les critères de sélection, la forme du concours, etc. Pourtant, ils pourraient en un clic tout savoir”, a-t-il précisé.
L’autre dénonciation du professeur de droit est la forme du concours d’accès au Master. Il a invité le ministère à supprimer les mentions parmi les critères de sélection et à organiser un concours national à l’image du baccalauréat. “Le master est à prendre avec autant de sérieux que le baccalauréat. Il est inconcevable que les personnes qui posent les questions d’examens soient celles qui corrigent”, a-t-il ajouté.
Quelques heures après cette la publication de sa vidéo, le mis en cause a été sanctionné par la commission scientifique de la filière du Droit privé relevant de l’Université Moulay Ismaïl. Le professeur Abdelakbir Sossi El Alaoui conteste cette sanction et promet saisir les instances compétentes au moment opportun.