« Ce texte se veut la défense de la République. Qui ne veut pas défendre la République ? […] Ce texte ne répond pas aux causes profondes du séparatisme », a déclaré l’invitée de « Apolline de Malherbe, le rendez-vous » sur BFMTV, expliquant que le séparatisme se nourrit de deux choses. « De l’islamisme politique radical qui est profond, qui est ancré et qui est ancien. Il se nourrit aussi d’une ségrégation territoriale dont personne ne veut entendre », a-t-elle dit.
Mme Dati propose de « revoir profondément la politique de peuplement de certains territoires ». « On est passé d’une délinquance violente – vous savez, les violences urbaines, les voitures brûlées – à une délinquance extrêmement silencieuse, qui arrangeait tout le monde », a déploré l’ex-candidate LR à la mairie de Paris.
Selon elle, l’assassinat du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty en octobre a constitué un tournant pour la France. « On ne se rend pas compte (qu’on) a basculé dans une autre ère. Moi je pense qu’on est à un moment où la France est profondément fracturée ». D’où, la nécessité de revoir les méthodes d’apprentissage. « Il faut revoir la formation des enseignants […] à la laïcité. […] Je pense qu’on n’enseigne pas au lycée Victor Duruy, dans le VIIᵉ arrondissement (de Paris), de la même manière que dans d’autres établissements scolaires dans certains territoires perdus de la République », a souligné l’ancienne eurodéputée.
Mme Dati s’est par ailleurs prononcée sur les amendements proposés par la droite, notamment celui d’Eric Ciotti visant à interdire le port du voile islamique aux mineurs et à l’université. Selon elle, il est nécessaire d’interdire le voile aux enfants, afin de « sanctuariser des endroits dans les services publics ».