Trois enquêteurs belges au procès des attentats du 13 novembre 2015, ont témoigné vendredi au bureau du parquet fédéral belge. Celui portant le matricule 440.232.779 estrevenu dans son témoignage par visioconférence sur le parcours de Brahim Abdeslam avant les attentats de 2015, fait savoir LCI.
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Le policier est notamment revenu sur les nombreux déplacements au Maroc de Brahim et sur son séjour en Syrie, via la Turquie. « Le 9 février 2015, nos services entendront parler de Brahim Abdeslam qui serait parti vers la Syrie. Le 28 janvier 2015, il aurait contacté son frère Salah Abdeslam depuis la frontière turco-syrienne en lui disant qu’il allait franchir cette frontière », a indiqué le policier.
Brahim Abdeslam ne sera interpellé que le 16 février 2015 pour des faits de « roulage » (conduite). Interrogé par la police locale, « Brahim Abdeslam déclarait être le gérant du café Les Béguines à Molenbeek où il précisait servir de l’alcool. Il admettait consommer du cannabis », relate l’enquêteur. Au cours de l’enquête, un téléphone et un document intitulé : « La permission des parents pour faire le jihad », ont été saisis.
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« C’est un document qui démontre bien que je suis contre le jihad et contre les jeunes qui partent sans l’autorisation des parents », assure Brahim Abdeslam à la police locale qui le libère. « Il se moque de la police de Bruxelles, oui », reconnait l’enquêteur 440.232.779. « On l’avait sous la main cet homme. On avait tout sur un plateau d’argent, mais on n’a pas su s’en servir. Ça fait froid dans le dos rétrospectivement », déplore pour sa part, Me Negar Haeri, avocate de l’accusé Mohammed Amri.