Moins de 72 heures après ses déclarations tendancieuses sur les hommes musulmans, publiées dans un quotidien britannique, Michael O’Leary, le patron de Ryanair a fait volte-face et a présenté ses excuses. Accusant les hommes de confession musulmane de terroristes, il avait appelé à des contrôles plus stricts.
Ces propos islamophobes ont été dénoncés sur les réseaux sociaux, entraînant des appels au boycott de la compagnie aérienne low cost. En Belgique, des appels au boycott ont été également relancés ce dimanche. Selon rtbf.be, des responsables de la communauté musulmane en Grande-Bretagne avaient qualifié les propos du controversé patron d’ "islamophobes". Même la classe politique bruxelloise d’origine marocaine, et le Collectif belge contre l’islamophobie, ont réagi.
En réaction à cette maladresse de Michael O’Leary, la compagnie a aussi accusé le professionnalisme des médias en dénonçant, dans un communiqué, une mauvaise interprétation journalistique. "Aucun appel à des contrôles supplémentaires sur un groupe ou des personnes n’a été lancé. Michael demandait seulement des contrôles de sécurité plus efficaces dans les aéroports, qui permettraient de supprimer une grande partie des files d’attente inutiles dans les aéroports aujourd’hui pour tous les passagers", avait tenté de clarifier la compagnie. Elle a par ailleurs présenté les excuses du patron qui, selon le communiqué, "s’excuse sincèrement pour toute offense causée à un groupe par les gros titres inexacts."
À noter que depuis les aéroports de Zaventem et de Charleroi, Ryanair dessert plusieurs villes au Maroc, dont Tanger, Fès, Agadir, Marrakech…