Nador snobé par Ryanair : le ministre s’explique
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Alors que de nombreux pays africains comme la Tunisie continuent d’étouffer la concurrence pour leurs propres compagnies aériennes, le Maroc autorise la low cost irlandaise Ryanair dont l’ambition est de détrôner la compagnie aérienne nationale Royal Air Maroc (RAM) à opérer des vols domestiques.
Pour Simon Calder, correspondant d’Independent, le Maroc est un pays « visionnaire ». Pour étayer son argumentation, il met en avant la promotion des vols intérieurs à bas prix, et surtout l’ouverture du ciel marocain à la concurrence. « Je cherche actuellement sur Internet un vol avec 24 heures d’avance. Je pourrais prendre un vol express de 80 minutes au départ de Tanger pour Marrakech, pour l’équivalent de 36 livres. C’est plutôt pas mal pour un vol à la dernière minute ». Son voisin, l’Algérie, propose des offres tout aussi intéressantes sur la liaison légèrement plus courte entre ses deux principales villes, Alger et Oran, sur Air Algérie. En revanche, les vols intérieurs en Égypte sont généralement trois fois plus chers.
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Contrairement à de nombreux pays africains comme la Tunisie, le Maroc a ouvert son ciel à la concurrence. Le royaume a autorisé Ryanair à opérer des vols domestiques dans le royaume. La low cost irlandaise dessert désormais 12 villes marocaines pour 175 routes différentes et 1 100 vols chaque semaine en haute saison, et ne cache pas sa volonté de défier la compagnie aérienne nationale Royal Air Maroc RAM et Air Arabia Maroc. « Nous avons une longue histoire ici au Maroc », déclare Eddie Wilson, le patron de Ryanair DAC, la principale compagnie du groupe irlandais. Arrivée sur le marché en 2006, avec des vols en provenance d’Europe uniquement, Ryanair a aujourd’hui sa quatrième base à Tanger, à l’extrême nord du pays.
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Le développement de l’Afrique passera également par l’ouverture de son ciel aux compagnies aériennes étrangères proposant des billets d’avion à bas prix.« Des vols bon marché et sûrs pourraient aider à réaliser le potentiel d’un continent dévasté par le colonialisme et la corruption », estime l’auteur de l’article. « Tout se résume à un ciel ouvert, explique Eddie Wilson. La liberté de voler sans restriction est une chose rare en Afrique ». Et d’insister : « Si nous voulons nous développer ailleurs en Afrique, il faut que ce soit un ciel ouvert ».
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