27 janvier 2021 - 22h00 - Monde - Par: S.A
La justice française ordonne de nouvelles investigations dans l’enquête sur le réseau de saisonniers agricoles marocains démantelé à Montauban. De leur côté, les arboriculteurs tarn-et-garonnais sont sous le choc.
La Police aux frontières (PAF) de Haute-Garonne et le groupement interministériel de recherches (GIR) de Toulouse ont réussi à démanteler un réseau un réseau de saisonniers agricoles marocains, basé à Montauban. Ceci, après l’ouverture d’une information judiciaire, notamment pour aide à séjour irrégulier, travail dissimulé et emploi d’étrangers sans titre en bande organisée, faux usage de faux ainsi que blanchiment aggravé. L’enquête aura duré huit mois.
En tout, une dizaine de personnes ont été placées en garde à vue. Cinq personnes mises en examen, dont une placée en détention provisoire sont des Français d’origine marocaine et des Marocains établis à Montauban. Les suspects sont connus de la justice pour avoir fait l’objet de condamnations dans des dossiers similaires, rapporte La Dépêche. Le démantèlement du réseau ne met pas fin à l’enquête. Les investigations se poursuivent pour faire toute la lumière sur cette filière très organisée », a souligné le parquet de Montauban.
Les arboriculteurs Tarn-et-Garonnais qui emploient environ un millier de saisonniers agricoles marocains expriment leur dépit. « On ne peut que regretter cette fraude. Elle est inacceptable. Depuis deux ans, on se bat pour combler le manque de main-d’œuvre saisonnière dans le département, on se plaint du manque de salariés dans l’agriculture, et voilà que certains profitent de la situation pour en faire un business illégal. On va encore rappeler aux exploitants agricoles qu’il faut faire très attention avant d’embaucher des saisonniers. Il faut que les salariés soient déclarés à la MSA et respecter les conventions collectives agricoles », assure Yvon Sarraute, responsable de l’emploi et de l’arboriculture à la chambre d’agriculture de Tarn-et-Garonne.
« Cette affaire nous porte un préjudice très important. Elle ne doit pas jeter l’opprobre sur toute une profession. Grâce au soutien de tous nos partenaires institutionnels, on a créé l’an dernier une maison des saisonniers pour combler la pénurie de main-d’œuvre. On doit continuer dans ce sens-là. Ce trafic de travailleurs saisonniers est sérieux aujourd’hui, mais il faut prendre garde à ne pas en faire de généralités », renchérit Jean-Paul Rivière, président de la chambre d’agriculture.
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