Le dossier, initialement instruit par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), a été transféré à la juge d’instruction par le substitut du procureur du Roi en charge des crimes financiers, rapporte le quotidien Al Akhbar.
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Le scandale, qui remonte à la période où le conseil communal était dirigé par le PJD, a été récemment révélé par Ahmed Sayed, un militant des droits de l’homme. Sayed, qui avait porté plainte, a été entendu par la magistrate, tout comme deux adjoints de l’ex-président Aziz Rabbah. Anas Bouanani, le président actuel du conseil, ne s’est pas présenté à l’audition malgré sa convocation. L’affaire concerne la négligence dans la récupération d’une somme importante issue de la vente d’un terrain de 1280 m², situé dans un emplacement du centre-ville.
Le conseil de la ville avait validé l’échange d’un terrain du centre-ville contre un terrain d’un hectare à l’entrée de la ville, évalué à 1400 dirhams le mètre carré, un prix jugé exorbitant puisque la valeur réelle était estimée à environ 700 dh/m². Selon les sources proches de l’enquête, le notaire, maintenant incarcéré pour abus de confiance, avait remis un chèque de 4 080 000 dirhams pour cet échange, qui s’est par la suite avéré être sans provision.