Six Marocains risquent d’être exécutés en Somalie

28 mars 2024 - 19h00 - Monde - Ecrit par : P. A

Six Marocains accusés d’appartenir à l’État islamique ont été condamnés à la peine de mort par un tribunal militaire dans le nord de la Somalie. Des associations marocaines de droits de l’homme appellent à l’annulation de cette décision.

Dans un communiqué conjoint, la Coalition marocaine contre la peine de mort, le Réseau des avocats contre la peine de mort, le Réseau des journalistes contre la peine de mort, l’association Adala pour le droit à un procès équitable, le Réseau des enseignants contre la peine de mort, et le Réseau des entrepreneurs contre la peine de mort, ont appelé à sauver les 6 Marocains condamnés par un tribunal militaire dans le nord de la Somalie, lequel a décidé de leur exécution par balle en raison de leur appartenance présumée à l’État islamique.

Les associations marocaines, signataires du communiqué, ont condamné cette sentence de peine de mort « qui ne peut être justifiée même par les crimes les plus graves ». Elles ont appelé les autorités marocaines à prendre en urgence toutes les dispositions nécessaires pour sauver la vie de ces Marocains et à œuvrer pour leur rapatriement. Les signataires ont aussi demandé aux organisations de défense des droits de l’homme d’appeler à l’annulation de la peine prononcée contre les 6 Marocains, ainsi qu’à la garantie de leur sécurité et de leurs droits.

À lire : Ukraine : la menace d’exécution plane toujours sur Brahim Saâdoun

L’identité de ces Marocains, ainsi que leur âge, restent inconnus. De même, aucune information n’est fournie sur les circonstances de leur arrestation et de leur procès. Selon le communiqué, certains des condamnés ont déclaré avoir immigré en Somalie pour chercher du travail et juré qu’ils n’étaient pas au courant des intentions de leurs recruteurs. Leur seul souhait, c’est de retourner au Maroc.

L’avocat des condamnés a confirmé que ces derniers ignoraient que leurs recruteurs appartenaient à un groupe islamiste extrémiste. Il a indiqué avoir déjà fait appel de la décision du tribunal et garde bon espoir que les Marocains seront innocentés. La Somalie reste l’un des rares pays où la peine de mort est toujours en vigueur. L’année dernière, 55 personnes ont été exécutées. Plusieurs organisations locales et internationales de défense des droits de l’homme ont appelé à l’abolition de la peine de mort dans le pays.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Somalie - Etat islamique - Daech

Aller plus loin

Ukraine : la menace d’exécution plane toujours sur Brahim Saâdoun

Le Marocain Brahim Saâdoun et les deux combattants britanniques capturés et condamnés à la peine de mort seront exécutés, s’ils perdent leur recours en appel, selon les...

Affaire Brahim Saadoun : le président de la Douma veut la peine de mort

L’affaire du jeune combattant marocain condamné à mort par la Cour suprême de la République populaire de Donetsk continue de susciter des réactions. Pendant que les associations...

Maroc : 13 personnes condamnées à mort en 2021

En 2021, 13 condamnations à mort ont été prononcées au Maroc, portant ainsi le nombre de total de personnes à 79, selon les données révélées par le parquet.

Plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort au Maroc

La lutte contre l’abolition de la peine capitale est toujours d’actualité au Maroc. En témoigne la récente participation des réseaux et militants marocains contre la peine de...

Ces articles devraient vous intéresser :

Immobilier au Maroc : bonne nouvelle pour les nouveaux acquéreurs

Des changements ont été opérés pour impacter positivement le secteur de l’immobilier. Le délai prévu dans l’article 573 relatif à l’introduction d’une action en justice pour défaut de garantie n’est plus limité à 365 jours.

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.

Un agriculteur espagnol attaque la famille royale marocaine

Le Tribunal de l’Union européenne a entendu mardi les arguments de l’entreprise Eurosemillas, spécialisée dans la production de semences sélectionnées, qui demande l’annulation de la protection communautaire des obtentions végétales pour la variété...

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Mohamed Ihattaren risque d’aller en prison

L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.

Maroc : les fraudeurs fiscaux bientôt devant la justice

Au Maroc, les fraudeurs fiscaux présumés vont répondre de leurs actes. Les contrôleurs de l’administration fiscale ont transmis leurs dossiers à la justice aux fins de poursuite.

L’appel des chrétiens marocains

La communauté chrétienne au Maroc a réitéré, à l’occasion de la célébration de la fête de Noël, sa demande d’abrogation de l’article 220 du Code pénal et de la dépénalisation du prosélytisme.

Naïma Samih : son fils en colère

Chems-Eddine Belkaid fils de la chanteuse marocaine défunte Naïma Samih, menace d’engager des poursuites judiciaires contre les organisateurs de concerts – hommage à sa mère sans son accord préalable.

Tarik Tissoudali condamné

Décidément, la semaine est décidément noire pour Tarik Tissoudali. Après s’être attiré les foudres de son club, La Gantoise, pour des critiques acerbes suite à la défaite contre le Standard, l’attaquant de 30 ans a été condamné vendredi par le tribunal...