Attester d’une maîtrise avancée de la langue française. C’est l’une des exigences consignées dans la circulaire signée par le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, le 2 mai dernier. Si la maîtrise de la langue a toujours été un critère dans le processus de la régularisation, cette fois il est exigé aux demandeurs de titre de séjour ou de nationalité française d’en avoir une maîtrise avancée.
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À partir du 1ᵉʳ janvier 2026, les demandeurs d’un titre de séjour avec une validité de 2 à 4 ans doivent justifier d’un niveau B2 en français, soit celui du brevet des collèges au lieu d’un niveau B1 exigé avant la nouvelle loi immigration. Ceux qui demandent un titre de séjour de 10 ans doivent eux justifier d’un niveau de langue B1, soit celui d’un lycéen en France. S’agissant de la naturalisation, les candidats doivent prouver un niveau B2, soit un niveau d’études supérieures. On est face à « une logique de multiplication des obstacles et d’exclusion », déplore Pascal Brice, président de la Fédération des Acteurs de la Solidarité (FAS) et ancien directeur de l’Office français de Protection des Réfugiés et Apatrides (Ofpra), auprès de Nouvel Obs.
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Selon lui, ces examens coûtent entre 130 et 200 € et sont « excessifs et discriminants ». Les candidats doivent affronter trois épreuves collectives (compréhension écrite, compréhension orale et production écrite), ainsi qu’une épreuve orale individuelle pendant 1h40 et 2 h30. La note de 5/25 est éliminatoire.