Il y a quelques semaines, Yousra Mimouni faisait la une de la presse marocaine en annonçant sa démission du Parti de la Justice et le Développement (PJD). Parmi les raisons de ce désengagement, la militante explique qu’il lui est difficile de rester dans une institution qui « refuse le débat, ignore la critique politique et se dirige vers la personnification ».
Elle revient à nouveau au-devant de la scène avec des révélations assez fracassantes. Selon elle, « la liberté d’expression et d’opinion ne serait qu’un vain mot au sein du parti de la Justice et du développement (PJD) et de son bras idéologique et théologique, le Mouvement Unicité et Réforme, (MUR) ». Elle explique que certains leaders du parti ne lui pardonnent pas sa démission, rapporte le quotidien AlAkhbar.
Le journal précise que l’affaire est assez grave, surtout que les menaces de mort n’ont été proférées par les accusés que lorsque l’ancienne militante a exprimé ses opinions et formulé le souhait de se rendre en Israël. Elle a d’ailleurs déposé deux plaintes auprès du parquet compétent, à Rabat, en vue d’ouvrir une enquête. La première plainte a été déposée pour que la personne qui est derrière ces attaques dirigées contre elle soit démasquée. « Ces menaces touchent à ma vie personnelle, professionnelle et politique, depuis que j’ai décidé de quitter le parti de la Justice et du Développement et de soutenir la décision du roi Mohammed VI de reprendre les relations avec Israël ».
La seconde plainte a été déposée contre quatre membres du PJD, dont un leader du MUR. « Ces responsables mènent des campagnes de dénigrement contre moi, proférant des allégations mensongères touchant à ma réputation personnelle et professionnelle ». Dans sa plainte, Yousra Mimouni rapporte qu’un leader du MUR aurait publié sa photo sur les réseaux sociaux en avançant, dans un tweet, qu’il s’agissait d’une rencontre intime avec le réalisateur Kamal Hachkar, afin de nuire à sa réputation. Un autre membre du parti a écrit qu’elle était en relation avec un leader du PJD, alors qu’un autre mène une campagne de diffamation contre elle depuis plus d’un mois. Et comme si cela ne suffisait pas, un autre membre du parti l’a clairement menacée de mort.