Le projet de loi présenté par le groupe parlementaire du PJD à la Chambre des représentants a suscité l’indignation de l’association « Marocains en Allemagne ». Dans un communiqué, elle a rappelé que les MRE d’Allemagne, qui vivent au quotidien le « racisme » et se battent pour leur intégration dans la société allemande, se sont « toujours appuyés sur la position claire et constante » du roi Mohammed VI qui a affirmé dans son dernier discours de la Marche verte que « chaque Marocaine et chaque Marocain a une place inébranlable dans sa patrie, où qu’il se trouve ».
À lire : Maroc : le PJD ne veut plus des ministres binationaux
Pour l’association, ce projet de loi est « dépourvu de clairvoyance politique et porteur d’un populisme à courte vue ». Il « envoie un message négatif et dangereux à des millions de Marocains résidant à l’étranger, dont le lien avec leur pays demeure fort », ajoute-t-elle, appelant les députés et le gouvernement à « œuvrer pour un développement global du Royaume, fondé sur l’unité et non la division, dans l’intérêt de tous les Marocains, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays ».
L’association « Marocains en Allemagne » poursuit en insistant sur la fédération de toutes les compétences, y compris de la diaspora, pour aider le Maroc à surmonter les « importants défis économiques, sociaux et géopolitiques » auxquels il fait face. Les binationaux « jouent un rôle essentiel en tant que ponts de coopération avec les pays partenaires », indique l’organisation dans son communiqué, soulignant que l’exclusion de cette catégorie des postes ministériels « ne serait pas seulement injustifiée, mais constituerait également un recul dans l’ouverture du Royaume sur le monde ».
À lire : Le Maroc courtise l’argent des MRE, mais ignore leurs revendications politiques
Le groupe parlementaire du PJD avait déposé un projet de loi modifiant loi organique n° 065.13 relative à l’organisation et au fonctionnement du gouvernement et au statut juridique de ses membres. Il prévoit entre autres que « les personnes détenant d’autres nationalités ne sont pas éligibles à faire partie du gouvernement », et que « les membres du gouvernement doivent procéder à la vente de toutes les actions qu’ils détiennent dans des sociétés, entreprises et établissements privés de toutes catégories ».