Publiée jeudi 22 mai, cette étude sur les immigrés et les étrangers de France renseigne sur leur origine, leur nombre, ainsi que leur niveau d’intégration, sur la base des derniers chiffres du recensement de la population qui prend en compte aussi bien les personnes en situation irrégulière que légale sur le territoire français. D’après l’étude, 7,3 millions d’immigrés vivaient en France en 2023 et représentaient 10,7 % de la population totale. Parmi eux, 2,5 millions, soit 34 %, ont acquis la nationalité française. L’étude indique en outre que la France compte 5,6 millions d’étrangers, représentant 8,2 % de la population totale.
En 2023, près de la moitié des immigrés (47,7 %) en France étaient originaires d’Afrique, notamment de l’Algérie (12,2 %), du Maroc (11,7 %), du Portugal (7,9 %), de la Tunisie (4,8 %) et de l’Italie (3,9 %). En 2022, sur les 331 000 immigrés entrés en France, 12,2 % provenaient d’Ukraine, guerre russo-ukrainienne oblige, 6,4 % d’Algérie et 6,2 % du Maroc, souligne l’étude.
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La majorité des immigrés en France préfèrent vivre en Île-de-France, relève l’Insee dans son étude. Dans le détail, 37 % d’entre eux résident en région parisienne, notamment en Seine Saint-Denis où ils représentent le tiers de la population. Les immigrés sont également concentrés dans le Rhône et les Bouches-du-Rhône, les Pyrénées-Orientales, la Haute-Garonne à la frontière espagnole, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin à la frontière allemande, l’Ain et la Haute-Savoie à la frontière suisse et les Alpes-Maritimes à la frontière italienne. En revanche, la population immigrée est moins présente dans le nord-ouest et le centre de la France, note l’étude.
En termes d’intégration, 71 % des immigrés de 15 à 64 ans avaient un emploi en 2023. Le taux d’emploi des femmes immigrées était de 55 %. En France, 11 % des hommes immigrés et 12 % des femmes immigrées sont au chômage, révèle l’étude.