Maroc : un ancien député dans de sales draps

5 juin 2025 - 11h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

La cour d’appel de Tanger a décidé mardi de poursuivre en état de liberté un député de la ville, membre d’un parti de la majorité gouvernementale, dans le cadre d’une affaire de falsification de documents et de cachets en vue d’obtenir une autorisation pour son école privée.

Selon Hespress, l’affaire remonte à l’année 2014, lorsque le député avait fourni des documents falsifiés aux services compétents du ministère de l’Éducation nationale en vue d’obtenir une autorisation pour la création d’une école privée dans l’arrondissement de Beni Makada. Le nom du parlementaire a été cité suite à une plainte déposée par la wilaya de Tanger, alors dirigée par le wali Mohamed Mhidia.

Les nombreuses années d’enquête et de recherches ont permis de découvrir que le député a falsifié le « cachet d’un certificat administratif ainsi que le cachet de la présidence du conseil municipal ». C’est notamment sur cette base que la cour a décidée de le poursuivre en état de liberté.

À lire : Maroc : la falsification de titres fonciers envoie un responsable en prison

L’implication présumée du député dans cette affaire pourrait compromettre sa participation aux prochaines élections législatives prévues dans un an. L’interdiction de quitter le territoire, prononcée à son encontre par la cour d’appel, risque également de le desservir.

De son côté, le député et ex-président de la commune, a nié les faits, accusant son frère, chargé de constituer le dossier de demande d’autorisation pour l’école, d’avoir falsifié ces documents. Mais ce dernier a démenti les propos du député, soutenant que tous les documents « falsifiés » ont été émis par le député lui-même.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Tanger - Fraude - Droits et Justice

Aller plus loin

Scandale de falsification à Casablanca

Le Conseil de la ville de Casablanca est au cœur d’une affaire de faux. Des conventions déjà adoptées en plénière auraient été falsifiées avant leur approbation par les...

Maroc : propos choquants d’un député

Un parlementaire affilié à l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) a tenu des propos pour le moins choquants sur l’alcool et la corruption alors qu’il est accusé de...

Maroc : la falsification de titres fonciers envoie un responsable en prison

Un ancien employé du service de la conservation foncière de Beni Makada, à Tanger, a été condamné à un an de prison ferme pour falsification de documents officiels et usage de...

Maroc : un maire condamné pour falsification et escroquerie

Le président de la commune de Loudaya, dans la région de Marrakech, et six autres personnes ont été condamnés à des peines de prison ferme et à des amendes pour avoir falsifié...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le fisc marocain enquête sur des fraudes massives

Les agents de contrôle et de recouvrement, en coordination avec le service d’analyse des risques et de programmation, relevant de la Direction générale des impôts (DGI), enquêtent sur des activités suspectes liées à la liquidation judiciaire...

Maroc : les fraudeurs fiscaux bientôt devant la justice

Au Maroc, les fraudeurs fiscaux présumés vont répondre de leurs actes. Les contrôleurs de l’administration fiscale ont transmis leurs dossiers à la justice aux fins de poursuite.

Les autorités marocaines traquent les influenceurs

Les autorités compétentes marocaines traquent les influenceurs qui transfèrent leurs revenus en cryptomonnaie, notamment des Bitcoins, pour échapper au fisc et à l’Office des changes.

Fraude douanière au Maroc : des entreprises automobiles dans le viseur

De grandes entreprises bien connues sont soupçonnées d’être impliquées dans des cas de fraude et d’évasion douanière lors des importations de pièces détachées pour voitures et véhicules de diverses marques.

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

Maroc : vers une coupure massive des plateformes IPTV ?

Une opération menée jeudi par les forces de l’ordre italiennes, en collaboration avec leurs homologues chinois et avec le soutien d’Europol, a permis le démantèlement d’un réseau international de streaming illégal dont bénéficiaient 22 millions...

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Corruption : Rachid M’barki reconnaît les faits

Après avoir juré, sous serment, en mars dernier devant la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères, n’avoir jamais perçu de rémunération occulte en contrepartie de la diffusion d’informations erronées ou très orientées pour...

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

Un enfant né d’un viol ouvre une brèche dans le droit marocain

Saisie par une jeune maman qui cherche à obtenir une indemnisation pour son fils issu d’un viol, la cour de cassation marocaine a rendu une décision qui va faire date.