Par décision administrative, le gouverneur de la province de Sidi Bennour a procédé à la destitution de six élus du parti de l’Istiqlal et d’un élu du Rassemblement national des indépendants (RNI), déjà condamné par le tribunal de première instance de Sidi Bennour pour prévarication électorale et dans la gestion de la chose publique. Selon les explications de certains élus locaux, cette destitution était inévitable, même si elle a mis du temps à être prononcée en raison de la mise en marche de la procédure. En effet, c’est c’est le ministre de l’Intérieur qui autorise l’autorité administrative locale à prendre une telle décision.
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Ces élus étaient visés par une plainte adressée au président du parquet général à Rabat, renforcée par des documents à charge. Les éléments de la gendarmerie royale de Sidi Bennour étaient alors chargés de mener une enquête approfondie et d’interroger les élus cités dans la plainte. De la confrontation entre plaignants et accusés et de l’examen des documents à charge, il ressort que ces élus avaient, à l’issue des élections du 8 septembre 2021, versé de l’argent au président du Conseil communal afin de garantir leur place de conseillers au sein dudit Conseil.
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Ces élus ont payé cher leur crime électoral. En juin 2022, le tribunal de première instance de Sidi Bennour les a condamnés à trois mois de prison ferme. Chacun d’eux a également écopé d’une amende de 10 000 dirhams.