Abbas El Fassi s’exprimant dimanche lors de la session extraordinaire du parti de l’Istiqlal, n’y est pas allé de main morte. L’homme qui s’apprête à s’allier au PJD, n’a pas hésité à qualifier le programme du parti islamiste de "populiste et de démagogique".
Pour le chef du gouvernement sortant, le fait que son parti n’ait remporté que 60 sièges lors des élections législatives du 25 novembre, s’explique par son programme électoral réaliste, sans populisme ni démagogie. Abbas El Fassi donne pour exemple le taux de croissance de 7% promis par le PJD, alors que son parti s’est "contenté" d’un taux de croissance de 5%.
Lors de son allocution Abbas El Fassi a également affirmé que Salahdine Mezouar, chef du Rassemblement National des Indépendants (RNI), a bénéficié des bonnes grâces des autorités à Meknès pour décrocher son siège au parlement, et que le nombre de sièges remportés par le RNI équivaut à une réelle défaite pour le parti.
La coalition pour la démocratie (G8) a été décrite par Abbas El Fassi comme un "vertige politique", dont une partie participe au gouvernement Benkirane, alors que le reste forme l’opposition.
L’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) aurait pour sa part préféré se ranger du côté de l’opposition parce que le parti n’a cessé de régresser sur le plan interne depuis le gouvernement El Youssoufi. Pour El Fassi c’est "peut-être parce qu’ils n’avaient pas choisi les bons ministres pour participer au gouvernement".
Comme on s’y attendait, Abbas El Fassi n’a pas tari d’éloges sur les réalisations de l’Istiqlal sous son mandat, citant ainsi les efforts entrepris en matière d’habitat, d’équipement, de transport et de santé, preuve en est la baisse du taux de mortalité maternelle, ainsi que le combat mené contre la corruption.