Maroc : l’Amazigh reconnue officiellement comme une langue de travail

11 janvier 2023 - 07h40 - Maroc - Ecrit par : G.A

Les autorités marocaines ont procédé mardi au lancement officiel des procédures qui vont permettre l’intégration de l’Amazigh dans les administrations publiques. La cérémonie a été présidée par le chef du gouvernement Aziz Akhannouch.

Au cours de la cérémonie organisée par le ministère de la Transition numérique en partenariat avec l’Institut Royal de la Culture amazighe (IRCAM), les invités ont eu droit à la présentation d’un ensemble de mesures et de procédures qui ont pour rôle de « faciliter l’accès des personnes qui parlent la langue aux services publics ».

À lire : Les activistes trouvent une astuce pour l’officialisation de l’amazighe

Pour Aziz Akhannouch, « la reconnaissance officielle de la langue amazighe est le fruit de la volonté royale qui a permis de faire de grandes avancées ces vingt dernières années. Ce tournant historique a commencé avec le discours d’Ajdir prononcé par le Roi en 2001 », se réjouissant de l’aboutissement d’un processus qui ne date pas d’aujourd’hui. « Grâce aux efforts du gouvernement actuel, nous assistons à des manifestations de pérennisation de l’activation du caractère officiel de l’Amazigh comme stipulé dans la constitution de 2011, en lien avec la vision volontariste du roi », a-t-il ajouté.

À lire : Le Congrès mondial amazigh en colère contre Aziz Akhannouch

De son côté, la ministre de la Transition numérique, Ghita Mezzour, a expliqué que « l’un des projets les plus importants est qu’il y a aujourd’hui 460 auxiliaires dans toutes les régions du Royaume qui parlent les trois dialectes » ce qui facilitera la communication avec les citoyens concernés et permettra « de les aider et de les orienter dans leur langue pour leur faciliter l’accès aux services publics, notamment les services administratifs et ceux de la santé ».

À lire : Le dictionnaire de la langue amazighe disponible gratuitement

Par ailleurs, le ministère de la Transition numérique a signé plusieurs conventions avec d’autres ministères afin de promouvoir la culture et l’identité amazighes. Une application sera également développée avec pour objectif d’aider les citoyens et les Marocains de l’étranger à apprendre la langue.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Amazigh - Administration - Aziz Akhannouch - Ministère de l’Education nationale

Aller plus loin

Maroc : de grands pas vers l’officialisation de l’amazigh

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch franchit de grands pas vers l’officialisation de l’amazigh, mais des efforts considérables restent à fournir pour que la langue retrouve sa...

Le dictionnaire de la langue amazighe disponible gratuitement

Le dictionnaire de la langue amazighe est disponible en version mobile, vient d’indiquer l’Institut Royal de la Culture Amazighe (Ircam).

Maroc : un élu local se rebelle contre le français

Le conseiller communal du parti de l’Union Constitutionnelle (opposition) à Martil, Mohamed Achkour, a annoncé son refus d’approuver un projet de convention de partenariat...

Le roi Mohammed VI et Akhannouch : un appel téléphonique qui change tout (vidéo)

Le chef de gouvernement Aziz Akhannouch a fait des confidences sur ses échanges téléphoniques avec le roi Mohammed VI avant la décision du souverain de décréter le jour de l’An...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : les livrets de famille vendus à prix d’or

Au Maroc, des individus profitent de la pénurie des livrets de famille notée dans certaines communes du fait de la rupture de stocks restants, pour vendre ces documents à des prix élevés.

Des erreurs sur les panneaux d’autoroutes marocaines

Le député Kamal Ait Mik, membre du groupe parlementaire du Rassemblement national des indépendants (RNI) à la Chambre des conseillers, a relevé des erreurs dans l’écriture des mots amazighs sur les panneaux de signalisation routière.

Maroc : Un pas de géant dans le projet de TGV Kenitra-Marrakech

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch vient de franchir un pas vers la réalisation de la ligne grande vitesse Kenitra-Marrakech. Prévu dans le plan Rail Maroc 2040, ce projet représente un enjeu stratégique dans la poursuite du développement du réseau de...

Maroc : l’enseignement de l’anglais au collège généralisé

L’enseignement de l’anglais sera généralisé dans les collèges au Maroc dès la rentrée scolaire 2023-2024, a annoncé dans une note Chakib Benmoussa, le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports.

Boom des interventions d’Europ Assistance au Maroc cet été

Le Maroc figure parmi les destinations lointaines très sollicitée chez Europ Assistance. Par ailleurs, le nombre de dossiers médicaux ouverts par la compagnie entre fin juin et fin août, a connu une augmentation de 16% par rapport à la même période en...

Aïd El Fitr 2024 : une bonne surprise pour les fonctionnaires marocains ?

La ministre déléguée chargée de la réforme de l’administration et de la transition numérique, Ghita Mezzour, propose au gouvernement de décréter un congé exceptionnel de trois jours au lieu de deux à l’occasion de l’Aïd Al-Fitr 2024.

Maroc : les nouvelles mesures fiscales dévoilées

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch a déposé au Parlement samedi le projet de loi de finances pour 2025. Les mesures fiscales proposées visent à simplifier les procédures douanières et à intensifier la lutte contre la fraude.

Blanchiment d’argent : Le Maroc serre la vis et ça paye

La lutte contre les activités de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme connaît des progrès significatifs au Maroc. En témoigne le nombre de déclarations de soupçon reçues par l’Autorité nationale du renseignement financier (ANRF) en...

Maroc : les gifles toujours présentes à l’école

Une récente enquête du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) lève le voile sur la persistance de pratiques de punitions violentes dans les établissements scolaires marocains.

Les Marocains libres de choisir le prénom de leurs enfants, sous certaines conditions

Les officiers marocains de l’état civil sont à présent dans l’obligation d’accepter temporairement les prénoms déclarés, y compris ceux en contradiction avec la loi, contrairement aux pratiques antérieures, selon un décret qui vient d’être publié.