Le prénom amazigh Anir refusé au Maroc

17 février 2014 - 18h02 - Maroc - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Un père de famille de Casablanca n’a pas réussi à inscrire son petit garçon auquel il a donné le prénom "Anir", dans les registres de l’Etat civil d’une annexe administrative d’Aïn Borja, à Casablanca, sous prétexte que le prénom ne figurait pas sur la liste des prénoms autorisés au Maroc.

Malgré la reconnaissance de l’Amazigh en tant que langue officielle au Maroc par la nouvelle Constitution, des officiers d’Etat civil interdisent encore certains prénoms amazighs, dénonce un communiqué de l’Observatoire Amazigh des Droits et Libertés.

Pour Mohamed Daghour, père de l’enfant dont le prénom a été refusé, cette mesure est un "comportement raciste", contraire aux dispositions contenues dans la Constitution votée à l’unanimité par le peuple marocain en 2011. "Anir" veut dire "ange" en langue amazighe.

Jusqu’en 2013, plusieurs parents ont vu leur demandes d’inscription rejetées par les services de l’état civil à travers le pays, parce que les prénoms choisis ne figuraient pas sur la liste des prénoms du ministère de l’Intérieur.

Pourtant, le ministère de l’Intérieur a, à plusieurs reprises, démenti l’existence même de cette liste de prénoms, que ses services nomment "Al kashaf". De plus l’année dernière, alors que Mohand Laenser était encore au gouvernement, il avait, dit-il, envoyé une circulaire à tous les officiers leur demandant de faire preuve de souplesse.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Amazigh - Casablanca - Droits et Justice - Mohand Laenser - Ministère de l’Intérieur (Maroc)

Aller plus loin

Prénoms amazighs : le ministère de l’Intérieur dément toute discrimination

Face à la multiplication des affaires des communes refusant d’inscrire les prénoms amazighs, le ministère de l’Intérieur vient de réagir, balayant toute supposée discrimination...

Encore un prénom amazigh interdit au Maroc

Malgré les promesses faites par le gouvernement et la constitution de 2011 qui garantie une stricte égalité entre Marocains, les autorités viennent une nouvelle fois d’interdire...

Ces articles devraient vous intéresser :

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

Maroc : les livrets de famille vendus à prix d’or

Au Maroc, des individus profitent de la pénurie des livrets de famille notée dans certaines communes du fait de la rupture de stocks restants, pour vendre ces documents à des prix élevés.

Mohamed Ihattaren rattrapé par la justice

Selon un média néerlandais, Mohamed Ihattaren aurait des démêlés avec la justice. Le joueur d’origine marocaine serait poursuivi pour agression et tentative d’incitation à la menace.

Maroc : des nouveaux bus dans tout le pays

Le ministère de l’Intérieur a annoncé le lancement d’un vaste plan de modernisation du secteur des transports urbains dans les collectivités du pays. Doté d’une enveloppe de 11 milliards de dirhams, ce programme promet de transformer en profondeur les...

Le Maroc lance la révolution du transport urbain

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, s’active pour la mise en place d’un nouveau modèle de gestion du transport urbain, afin de réorganiser le secteur et d’en assurer le fonctionnement plus rationnel.

Au Maroc, les taxis clandestins dans le viseur du gouvernement

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, dit mener une lutte implacable contre les taxis clandestins, notamment les utilisateurs des applications intelligentes de transport qui n’ont pas obtenu de licence pour exercer.

Maroc : les fraudeurs fiscaux bientôt devant la justice

Au Maroc, les fraudeurs fiscaux présumés vont répondre de leurs actes. Les contrôleurs de l’administration fiscale ont transmis leurs dossiers à la justice aux fins de poursuite.

Maroc : la fermeture des hammams fait des malheureux

La Fédération nationale des associations des propriétaires et exploitants des bains traditionnels au Maroc a adressé un courrier au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, l’invitant à reconsidérer la décision de fermeture des hammams trois jours...

Maroc : 32 villes dotées de 3 500 bus flambant neufs

Le Maroc va mobiliser 10 milliards de dirhams pour l’acquisition d’une flotte de 3 500 bus de transport urbain au profit de 32 villes sur la période 2024-2029, a annoncé lundi Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur.

Maroc : mise en garde contre les constructions illégales

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a apporté des clarifications au sujet des démolitions dans les zones côtières.