
Maroc : Un nouveau poste frontalier avec la Mauritanie ?
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L’armée marocaine est équipée et prête pour mener en seulement « quelques semaines » une opération de sécurisation de la zone tampon, dans le Sahara.
Le Maroc peut et a-t-il les moyens de mener une telle action, dans le contexte géopolitique actuel ? À cette question, l’expert militaire Abdelhamid Harifi, cité par Médias24, répond : « Tous les plans opérationnels pour cette intervention existent ». Mais le dernier mot revient au roi Mohammed VI, chef suprême des armées et chef d’état-major des Forces armées royales (FAR), précise-t-il, soulignant qu’une telle opération viserait à « étendre le dispositif de défense marocain jusqu’aux frontières internationales avec la Mauritanie et l’Algérie. »
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L’ouverture prochaine d’un nouveau passage frontalier entre le Maroc (Amgala) et la Mauritanie (Bir Moghreïn), milite en faveur de la sécurisation de cette zone. « L’ouverture d’un tel poste nécessiterait obligatoirement une opération de ratissage et de sécurisation », confirme l’expert militaire qui explique que l’objectif n’est pas de récupérer toute la zone tampon, mais de créer un « corridor sécurisé, potentiellement de 10 à 15 kilomètres de large ». En d’autres termes, il s’agira dans un premier temps de « cantonner les milices du Polisario dans des périmètres plus restreints » afin de limiter les incursions, et dans un second temps d’amener la Mauritanie à prendre ses responsabilités, d’autant que « toute attaque provenant de son territoire serait perçue comme un aveu de son incapacité à sécuriser ses propres frontières. »
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Par ailleurs, l’armée marocaine semble prête pour mener une telle action. « Si une décision politique était prise, les FAR sont techniquement et opérationnellement prêtes à mener une action décisive pour sécuriser tout ou une partie de la zone tampon et redéfinir durablement la situation sur le terrain », a affirmé Harifi. Pour réussir cette opération dans la zone tampon, l’armée marocaine envisagerait d’acquérir des blindés anti-mines (MRAP), conçus pour résister à ces genres de menaces. Mais, rappelle l’expert militaire, « la législation des pays comme le Canada, la Suède ou la Norvège interdit la vente de matériel létal à des pays impliqués dans des conflits internationaux. » Et de conclure : l’armée marocaine est une « armée opérationnelle, déjà déployée dans un théâtre d’opérations. Le statut actuel n’est pas une situation de paix, mais un cessez-le-feu. La guerre est latente ».
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