Un ancien athlète marocain condamné pour « menace de mort réitérée »

4 octobre 2021 - 11h20 - Sport - Ecrit par : S.A

Le tribunal de Carcassonne a condamné un ancien athlète marocain de pentathlon militaire, jugé en comparution immédiate, à quatre mois de prison ferme pour « menace de mort réitérée » à l’encontre de sa future ex-épouse et de ses proches.

Les faits s’étaient déroulés le 25 septembre à Carcassonne. « Je vais te crever les yeux… Je vais te tuer, toi et tes proches… », avait lancé Hicham à sa future ex-épouse après lui avoir bloqué la route. Alertés, les policiers étaient descendus sur le secteur de La Conte dans la rue Claude-Perraults où ils ont procédé à l’arrestation du futur ex-concubbin, rapporte L’Indépendant. Le juge des libertés et de la détention (JLD) avait ordonné son placement en détention provisoire.

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Hicham est jugé en comparution immédiate devant tribunal de Carcassonne, le 30 septembre dernier. À la barre, il dit avoir regretté « ce qui était sorti de ma bouche ». Le presque quarantenaire était poursuivi pour « non-respect d’une ordonnance de protection » au profit de la mère de ses enfants, délivrée le 12 août 2021, et pour « menace de mort réitérée » à l’encontre de la même personne.

La victime avait décidé de divorcer, mais il n’est pas près de l’accepter. Une situation pénible. « Mes enfants sont des victimes collatérales. Ce n’est pas normal qu’ils aient vécu ça  ! Ça fait six mois que je me cache dans des hôtels, mais il arrive toujours à savoir où je suis… », explique celle qui bénéficiait d’un téléphone grave danger (TGD). Ma cliente « n’en peut plus. Ce qu’elle veut, c’est avoir une vie normale, sans avoir à surveiller s’il n’est pas sur le secteur. Il n’a jamais cessé de la suivre. Ma cliente a envie de ne plus avoir peur de se faire violer, de mourir ou qu’il enlève ses enfants… », plaide Manon Crochet.

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Quant à l’avocat du prévenu, il assure que l’ordonnance de protection n’a pas été portée à la connaissance de son client. « La seule chose que mon client souhaite aujourd’hui, c’est de pouvoir voir ses enfants…  », ajoute Stéphane Cabée. Le ministère public a requis une peine de 12 mois de prison, dont 8 assortis d’un sursis probatoire pour 2 ans, avec un maintien en détention. Le verdict est tombé : Hicham a été relaxé du non-respect de l’ordonnance de protection mais a été condamné pour le surplus à 12 mois de prison, dont 6 assortis d’un sursis probatoire renforcé pour 2 ans en plus du maintien en détention. À l’issue de l’audience, il a été reconduit à la maison d’arrêt de Carcassonne.

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