L’Union des mosquées de France (UMF) a témoigné vendredi sa compassion aux familles dont les enfants en bas âge ont été victimes la veille d’une agression au couteau à Annecy, dénonçant les nombreuses « récupérations politiques » et « malsaines » qui pointent du doigt l’islam et l’immigration.
L’annonce de la nationalité syrienne de l’agresseur qui se dit être un chrétien, a suscité une vague de commentaires islamophobes, certains estimant que ce dernier ne serait pas « un vrai chrétien » et que « le mode opératoire des chrétiens n’est pas de tuer comme ça au couteau des bébés ». Ce genre de déclarations cachent « une volonté délibérée de vouloir renforcer les préjugés et les stéréotypes dont sont victimes les musulmans de France. Parler du mode opératoire des chrétiens, comme s’il en existe un, est en soi une offense insupportable à nos frères chrétiens », dénonce l’UMF.
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Pour la fédération musulmane, « la violence n’a ni religion ni nationalité. Un vrai chrétien ne tue pas de la sorte, un vrai musulman ou un vrai juif non plus ». « Il est temps de prendre conscience qu’aucune religion n’enseigne à ses pratiquants la sauvagerie. Toutes les religions considèrent que l’assassinat d’une personne équivaut à l’assassinat de toute l’humanité et la préservation de la vie d’une seule personne équivaut à la préservation de la vie de toute l’humanité », précise l’UMF. Personne « ne devrait être inquiété par l’agissement d’autrui, fut-il de même religion réelle ou supposée ».