Baccalauréat 2014 au Maroc : plus de 400 cas de fraude le premier jour

11 juin 2014 - 23h51 - Maroc - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Les épreuves du baccalauréat toutes branches confondues ne sont pas difficiles, affirment des candidats au bac à Bladi.net. A Rabat, des dizaines de parents attendaient ce matin que leurs enfants sortent devant les centres d’examen. "C’est nous qui passons le bac", nous confie une maman, dont la fille s’en serait assez bien sortie le premier jour des épreuves.

La fraude 2.0 explose encore cette année, avons-nous constaté aux alentours de quelques centres d’examens à Rabat, où des jeunes s’activaient à répondre aux questions des épreuves du baccalauréat avant de les renvoyer aux candidats via smartphone ou autre tablette.

Le dispositif de brouillage du réseau de télécommunication semble n’avoir pas fonctionné correctement. Mardi, les épreuves des examens avaient filtré à travers le réseau social "Facebook", moins de dix minutes après le début des épreuves.

Le ministère promet sévérité contre les tricheurs

Le ministère de l’Education nationale affirme dans un communiqué que 440 cas de triches ont été constatés lors du premier jour des examens, contre 797 cas l’année dernière, soit tout de même une baisse de 45%.

Le département de tutelle a presque tout essayé pour dissuader les tricheurs, allant jusqu’à menacer de prison les candidats pris en flagrant délit de fraude aux examens. Les techniques de brouillage n’ont pas fonctionné. Autant de raisons qui incitent aujourd’hui le ministère à repenser son approche, pour rendre sa crédibilité au bac marocain.

Pour l’anecdote, 661 détenus ont passé le baccalauréat dans les prisons marocaines. Des informations obtenues par Bladi.net auprès de sources de l’administration pénitentiaire, nous confirment que les candidats au baccalauréat détenus sont plutôt sérieux et trichent très rarement. Qui l’eût cru ?

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Education - Baccalauréat Maroc 2024 - Facebook - Fraude - Ministère de l’Education nationale

Ces articles devraient vous intéresser :

Hassan II, 25 ans après sa mort : une légende toujours vivante

25 ans après son décès, le roi Hassan II reste une figure centrale dans l’imaginaire collectif marocain. En témoignent les vidéos documentant ses discours et conférences de presse qui cumulent des millions de vues sur YouTube, Facebook et X...

Maroc : une école mise en vente avec ses élèves ?

Au Maroc, un agent immobilier se retrouve malgré lui au cœur d’une polémique après avoir publié une annonce de vente d’une école privée en incluant les élèves.

Fraude fiscale au Maroc : avocats et médecins traqués

Soupçonnant des cas de fraude, les contrôleurs fiscaux scrutent les déclarations fiscales de certaines personnes exerçant une profession libérale.

Cheikh Mohammed Al Fizazi critique vivement la série de Mohamed Bassou

Le président de l’Association marocaine de la Paix et de la Transmission, Cheikh Mohammed Al Fizazi, a critiqué le comédien Mohammed Bassou pour sa série « Si Al Kala » diffusée sur sa page YouTube pendant ce mois de Ramadan, estimant qu’il ne fait que...

Maroc : quand l’achat des voix s’invite dans les élections

Au Maroc, certains présidents de commune, candidats à leur succession à l’occasion de la session d’octobre, sont accusés d’avoir commencé à acheter les voix de certains élus pour garantir leur réélection.

TVA : la fraude qui coûte très cher au Maroc

La fraude à la TVA coûte chaque année entre 1 et 1,2 milliard de dirhams à l’État, a révélé Younes Idrissi Kaitouni, le directeur général des Impôts (DGI), lors de la présentation de son plan stratégique pour la période 2024-2028.

L’Office des changes traque certains riches

Des Marocains fortunés sont dans le viseur de l’Office des changes. Ces derniers auraient acheté des montres et bijoux de luxe dans des enseignes en France et au Luxembourg, sans déclaration préalable aux frontières, en violation de la législation...

Cri d’alarme des enseignants marocains en France

Des professeurs de langue arabe et de culture marocaine, officiant à la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, dénoncent le retard dans le traitement de leurs demandes de « mise en disponibilité administrative ».

L’arabe obligatoire dans une école en Belgique

Un établissement catholique flamand propose un cours d’arabe obligatoire à ses élèves de dernière année, une initiative inédite en Belgique.

Immobilier au Maroc : l’Etat veut vous obliger à payer les taxes

L’administration des impôts a mis en place une nouvelle mesure pour lutter contre la fraude fiscale dans l’immobilier.