Les faits remontent à début 2020. Selon des sources municipales de Barcelone, Redouane Mehdi, ingénieur informaticien d’origine marocaine a été victime de discrimination lorsqu’il avait fait part de son souhait de louer un logement auprès d’une société immobilière et prouvé le niveau de solvabilité suffisant. Sa demande a été irrecevable. Motif évoqué : une autre candidature avait été validée. Sauf qu’il a été constaté que le logement était encore vide et disponible des semaines plus tard.
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Quelque temps après, un individu proche de la victime a demandé à louer le même logement auprès de la même société immobilière et a rempli les mêmes conditions. L’agent immobilier a répondu favorablement à sa demande. Surpris, Redouane Mehdi a rapporté les faits à l’Office pour la non-discrimination. Celui-ci a étudié l’affaire avec l’Unité de discipline et de lutte contre le harcèlement de l’Institut municipal du logement et de la réadaptation, puis prononcé une sanction.
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Il a condamné la société immobilière en question à une pénalité de 45 000 euros pour avoir refusé de louer l’habitation, mise en location à une personne d’origine marocaine. Selon le conseil municipal de Barcelone, il s’agit d’une sanction imposée pour la première fois dans un cas de « discrimination directe » due au racisme lors de la location d’un logement. Une infraction prévue et punie par la loi 18/2007 sur le droit au logement.
« La communauté marocaine en souffre beaucoup et je veux que mon cas serve d’exemple à tous les immigrés », a déclaré Mehdi.